Le cabinet restreint du gouvernement fédéral a entamé cet après-midi à 13 heures ce qui devrait être une réunion marathon sur le budget. Après une session tardive mardi sans accord hier, la pression est forte pour parvenir à une percée. Pourtant, l’optimisme est peu présent, notamment parce que les ambitions en matière d’économies ont été considérablement revues à la baisse.
Principaux renseignements
- Les négociateurs fédéraux se réunissent à nouveau aujourd’hui pour négocier le budget.
- Suite aux vetos du MR, plusieurs mesures d’économies ont été supprimées du plan initial de Bart De Wever (MR).
- À l’heure actuelle, seul un plan d’environ 6 milliards d’euros serait sur la table, bien en deçà de l’ambition initiale.
Alors que l’objectif initial était d’atteindre une restructuration de 10 milliards d’euros ou plus, la proposition actuelle de Bart De Wever (N-VA) ne prévoit plus qu’un effort de 6 milliards d’euros. Cela est assez surprenant, étant donné que le Premier ministre a récemment déclaré lui-même que 10 milliards d’euros était le minimum nécessaire pour que le budget soit approuvé par l’Europe.
Veto du MR
Ironiquement, c’est principalement à cause du MR que les ambitions ont été revues à la baisse. Ces derniers jours, les libéraux francophones ont opposé leur veto à tout ce qui ressemble à une augmentation des impôts. L’augmentation de la TVA et un saut d’indexation complet ont donc été supprimés. Pourtant, le président du MR, Georges-Louis Bouchez, avait précédemment exprimé son ambition de réaliser 20 milliards d’euros d’économies. On ne sait pas encore clairement où il compte trouver cet argent.
Ces faibles ambitions suscitent en tout cas une irritation croissante chez les partenaires de la coalition, le CD&V et Les Engagés. Ils estiment que De Wever fait trop de concessions à Bouchez. Selon le journal De Tijd, le Premier ministre devrait présenter aujourd’hui une nouvelle proposition plus ambitieuse. Si ce n’est pas le cas, le gouvernement devra s’attendre à une nouvelle série d’économies, peut-être encore plus difficiles, l’année prochaine.
Le temps presse
Bien que certains progrès aient été réalisés mardi dans l’identification des points de friction et des points communs, aucune décision n’a encore été prise. Le temps presse cependant pour le Premier ministre De Wever. Son discours sur l’état de l’Union a déjà été reporté à deux reprises et il est attendu jeudi à un sommet européen.
De plus, le Parlement entame samedi sa pause automnale, ce qui rend crucial un accord cette semaine. Si aucun accord n’est trouvé avant la fin du mois, il y a de fortes chances que certaines questions ne soient pas traitées par le Parlement avant la fin de l’année.
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