Mobia, l’organisation qui chapeaute les fédérations de mobilité Febiac, Renta et Traxio, a réagi mardi au projet de la Flandre d’interdire l’immatriculation en Flandre des nouvelles voitures à carburant fossile à partir de 2027 et des voitures d’occasion à partir de 2030, craignant que ces délais seront difficiles à atteindre pour de nombreux automobilistes, alors que l’échéance de l’Union européenne a été fixée à 2035.
« En supposant qu’en 2027, la disponibilité des voitures électriques soit suffisante pour l’ensemble du marché des voitures neuves, un problème se pose certainement pour un marché des voitures d’occasion entièrement électriques en 2030. Il y a (et il y aura) trop peu de voitures électriques d’occasion immatriculées d’ici 2030 pour répondre à la demande future du marché de l’occasion en 2030 – il faut rappeler que le marché de l’occasion est traditionnellement plus important que le marché des nouvelles immatriculations en termes de nombre d’immatriculations », explique Mobia.
« Dans le contexte d’une croissance significative de la part des voitures électriques (BEV), il est important que les gouvernements régionaux s’assurent que notre écosystème électrique est prêt pour l’arrivée de 2.000.000 de véhicules rechargeables d’ici 2030. Les tarifs seront-ils abordables, les infrastructures seront-elles accessibles, les réseaux électriques seront-ils suffisamment résilients pour cette accélération de l’électromobilité et la quantité d’énergie nécessaire sera-t-elle disponible ? »
Dans ce contexte, Mobia déclare également que – comme l’UE – il faut envisager la neutralité carbone plutôt que la traduction plus étroite en voitures électriques à batterie. Les autres évolutions technologiques ne doivent pas être écartées à l’avance. Enfin, Mobia demande une harmonisation complète entre le niveau Fédéral et les Régions, l’agenda devant être adapté au rythme européen.
« Travaillons sur un programme clair et réaliste, étalé dans le temps. Nous devons éviter de plonger les consommateurs et les entreprises dans une incertitude encore plus grande, car cela nuit à la fois à la décision d’achat et à l’écologisation du parc automobile », conclut l’organisation.