Le ministre Maxime Prévot (Les Engagés) s’oppose à la demande de l’OTAN d’obtenir des fonds supplémentaires pour la défense

Le ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot (Les Engagés) cherche des alliés au sein de l’OTAN pour s’opposer conjointement à la demande d’argent supplémentaire pour la défense. Selon lui, il n’est pas réaliste pour la Belgique de débloquer des milliards supplémentaires à court ou moyen terme.


Principaux renseignements

  • Le ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot (Les Engagés) estime qu’il n’est pas réaliste pour la Belgique d’augmenter les dépenses de défense à 3,5 pour cent du PIB.
  • A long terme, le ministre est prêt à aller jusqu’à 2,5 pour cent.
  • Prévot recherche des alliés au sein de l’OTAN pour cette position avant le sommet de juin à La Haye.

L’OTAN demande à chaque pays membre d’investir au moins 2 pour cent de son PIB dans la défense. Après des années de retard, la Belgique s’engage enfin à respecter cet objectif en 2025. Pour y parvenir, le gouvernement devait trouver 3,9 milliards d’euros supplémentaires cette année. Cette somme sera financée en grande partie par des recettes exceptionnelles.

Une nouvelle norme pour l’OTAN?

Un nouveau sommet de l’OTAN est prévu fin juin à Den Haage. Il est fort probable qu’une nouvelle norme de l’OTAN, plus élevée, y soit instituée. Le secrétaire général Mark Rutte parle de 5 pour cent, tout comme le président américain Donald Trump.

Une norme de 3 ou 3,5 pour cent serait plus réaliste. Mais même cela n’est pas faisable pour la Belgique, selon Maxime Prévot. « Porter les dépenses de défense à 2 pour cent représentait déjà un effort gigantesque de plusieurs milliards d’euros pour le budget belge. Et ce, alors même que le gouvernement demande de sérieux efforts aux citoyens dans différents domaines de la société », a-t-il déclaré lors de l’émission De Ochtend sur Radio 1.

A la recherche d’alliés

Le ministre Prévot souhaite former un front à La Haye avec certains pays contre les normes trop élevées de l’OTAN. À cette fin, il entamera des discussions avec d’autres ministres des affaires étrangères à Antalya, en Turquie, à partir d’aujourd’hui.

« Je dirai donc clairement aux alliés que je ne peux pas accepter un objectif futur de 5 pour cent, voire de 3,5 pour cent, à court et à moyen terme. Ces objectifs sont excessifs, compte tenu des capacités budgétaires actuelles et futures ». Au sein de l’OTAN, la Belgique recherche principalement le soutien de pays tels que l’Italie et l’Espagne. Ces pays sont également en dessous de la norme et n’ont pas de budget équilibré.

Prévot souhaite faire un effort supplémentaire pour porter les dépenses de défense de la Belgique à 2,5 pour cent d’ici 2034, même s’il ajoute que cela sera également très difficile. « Nous ne savons pas encore comment le financer », explique-t-il.

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