Les Américains se rendent aux urnes mardi prochain. Ils éliront une Chambre des représentants au complet et 34 sénateurs (sur 100). Parallèlement à la polarisation du pays, les violences contre les hommes politiques ont également augmenté depuis l’élection présidentielle de 2020. Le président américain, Joe Biden, a déclaré mercredi que « rien de moins que l’avenir de la démocratie » sera au menu du scrutin de la semaine prochaine.
Midterms aux USA : parier sur la fraude électorale est la meilleure recette pour réussir

Pourquoi est-ce important ?
Des centaines de candidats républicains sont des "négationnistes électoraux". C'est-à-dire des personnes qui soutiennent que l'élection présidentielle de 2020 a été truquée. Jamais aucune preuve n'a pourtant été retenue par un tribunal. Mais parier sur la fraude électorale ne sert pas seulement la polarisation, cela semble aussi être une excellente recette pour le succès.L’essentiel : Biden met en garde
- Selon le président américain, « la démocratie est l’enjeu de cette élection« , rien de moins. C’est de cette manière qu’il a dénoncé de manière préventive tous les républicains qui n’accepteraient pas les résultats des élections de mardi prochain.
Inquiétant : le « Big Lie » triomphe
- Dans les « swing states » américains – des États qui votent démocrate une fois, puis républicain une autre fois – que sont le Nevada, la Pennsylvanie, l’Arizona, le Michigan et le Minnesota, pas moins de 58% des candidats républicains soutiendraient le « Big Lie ».
- Dans l’Arizona, l’ancienne présentatrice de journaux télévisés Kari Lake, soutenue par Trump, tente de remporter le poste de gouverneur. Les « négationnistes électoraux » y représentent jusqu’à 87% des candidats républicains. Lake a déjà déclaré qu’elle accepterait les résultats des élections « si elle gagne ».
L’impasse : Trump et Biden sont à égalité
- L’ancienne gouverneure républicaine Christine Todd Whitman (New Jersey) dit espérer en partie que « ces fous gagnent ». Pour que les Américains réalisent les conséquences de leur choix avant la prochaine élection présidentielle.
- Un sondage réalisé jeudi par le Wall Street Journal indique que si la bataille électorale devait se jouer aujourd’hui entre Trump et Biden, tous deux pourraient compter sur exactement 46% des voix. L’impasse dans le pays est donc complète.
- Environ un quart des Américains disent avoir une opinion défavorable des deux partis politiques (démocrates et républicains), contre seulement 6% en 1994.
(OD)