Afin d’alléger la consommation énergétique du pays, les fonctionnaires ne travailleront plus que le mardi et le jeudi et les écoles seront fermées le vendredi, a décrété Nicolas Maduro, le président du Venezuela. Le pays est actuellement en pleine crise énergétique, économique, politique et humaine. Les opposants au régime réclament un référendum contre Maduro, soutenus par l’Organisation des Etats Américains (OEA).
Afin d’alléger la consommation énergétique du pays, les fonctionnaires ne travailleront plus que le mardi et le jeudi et les écoles seront fermées le vendredi, a décrété Nicolas Maduro, le président du Venezuela. Le pays est actuellement en pleine crise énergétique, économique, politique et humaine. Les opposants au régime réclament un référendum contre Maduro, soutenus par l’Organisation des Etats Américains (OEA).
La sécheresse provoquée cette année par El Niño a considérablement réduit les ressources d’eau du pays et entraîné la chute de la production de la principale centrale hydroélectrique du pays, le barrage Guri, qui fournit d’ordinaire 70% de l’énergie de la capitale Caracas.
(Sur cette photo montrant le barrage Guri, la flèche bleue indique le niveau où arrive d’eau d’ordinaire)
Il y a une semaine, des coupures de courant quotidiennes de 4h ont été décidées pour les 40 jours suivants dans les 10 principaux Etats du pays, sauf Caracas. Au cours de ce mois, le président Maduro a demandé à ses concitoyens d' »Introduire des petits changements dans votre routine quotidienne, comme suspendre les vêtements à l’extérieur pour sécher plutôt que les mettre dans le sèche-linge », afin d’économiser l’énergie. Il a également recommandé aux femmes de ne plus utiliser de sèche-cheveux.
60% de l’énergie électrique du Venezuela proviennent de centrales hydro-électriques. Or, le gouvernement explique qu’une sécheresse sévère, associée au phénomène météorologique El Niño, empêche ces centrales de fonctionner à plein. Il soupçonne aussi des sabotages de ses ennemis.
Mais les critiques affirment que ses lacunes en matière de planification, d’investissement et de maintenance dans le réseau électrique du pays sont largement responsables de cette situation.
Référendum
Le Venezuela, qui tire 96% des ses revenus du pétrole, sombre depuis 2014, début de la chute du cours du baril. L’inflation a atteint 180% en 2015. Les habitants manquent actuellement des produits de base et la violence s’amplifie.
Face à cette situation de mécontentement grandissant, l’opposition a introduit une demande pour organiser un référendum destiné à destituer Maduro, demande qui vient d’être acceptée par le Conseil Nation Electoral du Venezuela. Deux pétitions devront d’abord être signées par, respectivement, 200.000 puis 4 millions de Vénézuéliens, avant que le référendum ne puisse avoir lieu. Le président ne pourra être destitué que s’il obtient plus de 7,6 millions de votes négatifs, nombre qui correspond aux votes en sa faveur aux élections de 2013.