La chancelière allemande, Angela Merkel, réunira les présidents de 16 états fédérés (Länder) par vidéoconférence ce mercredi après-midi. Elle souhaite savoir dans quelles mesures il est possible d’assouplir le confinement.
Avec plus de 130.000 cas et un peu moins de 3.500 morts, les Allemands ont assez bien géré l’épidémie.
Merkel proposerait selon toute probabilité de rouvrir les écoles début mai. La plupart des magasins et des entreprises pourraient recommencer leurs activités en même temps. Mais ceci sera soumis au strict respect des mesures de sécurité. Le port du masque deviendrait par exemple obligatoire – du moins dans les transports publics.
En Allemagne, le confinement est d’application depuis la mi-mars et jusqu’au 19 avril. La chancelière devrait annoncer les nouvelles mesures ce mercredi soir.
Angela Merkel attend un rapport favorable de l’Académie de médecine avant de formuler son avis. Le professeur Gerald Haug, président de l’institution, a émis quelques réserves. Selon lui, il y aurait un risque de seconde vague de contamination si les mesures de confinement en rapport avec la distanciation sociale étaient assouplies.
Toutefois, la Deutsche Akademie der Wissenschaften a recommandé lundi dans un communiqué de presse que les écoles primaires et secondaires soient rouvertes ‘le plus vite possible’. Non seulement pour les enfants, mais aussi pour soulager les parents.
La chancelière considère les recommandations du milieu scientifique comme ‘extrêmement importantes’ dans la stratégie de déconfinement du pays.
En coordination avec la France
La chancelière souhaite également aligner ses mesures avec celles prises par la France et l’Italie. Une task force franco-allemande a d’ailleurs été créée. Elle réunit les représentants des ministres de l’Intérieur, de la Santé publique et de l’Environnement.
Pendant ce temps, le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, plaide pour l’introduction d’une application de suivi du coronavirus pour les smartphones devant l’Union européenne. Avec une telle application, les citoyens pourraient savoir, en autre, s’ils ont été en contact avec une personne infectée. L’Allemagne discute de son introduction depuis plusieurs semaines, mais aucun accord n’a encore été trouvé.