Menacé de liquidation, Eurolines obtient ‘un sursis’ d’un mois

Le tribunal de commerce de Nanterre (France) s’est prononcé ce mercredi en faveur d’une poursuite de l’activité du transporteur Eurolines sous administration judiciaire pendant un mois. Le groupe allemand FlixBus, propriétaire d’Eurolines, souhaite la liquidation judiciaire de sa filiale.

La compagnie allemande de bus, Flixbus, avait racheté Eurolines en mars 2019 à la société de transport public Transdev, avant d’en demander la dissolution légale à peine un peu plus d’un an plus tard.

Suite à la décision du tribunal de Nanterre, ‘on a obtenu un sursis’, s’est réjoui Pierre-François Rousseau, l’avocat qui défend les intérêts des salariés d’Eurolines. Il a également déclaré que les administrateurs judiciaires allaient dès lors pouvoir ‘regarder si le groupe FlixBus n’a pas volontairement mis des conditions en place pour que la société Eurolines soit liquidée’, selon des propos rapportés par le site de BFMTV.

Le prétexte du Covid-19?

‘Flixbus s’est servi du Covid-19 pour donner le coup de grâce à Eurolines et laisser des dizaines d’employés et de fournisseurs les mains vides’, avaient déclaré les syndicats de la compagnie de bus dans un communiqué de presse commun il y a deux semaines.

Ils estimaient également que Flixbus avait refusé de rechercher un éventuel acheteur et qu’il souhaite désormais simplement se débarrasser d’un ‘baril qu’il a lui-même vidé en transférant toutes les lignes importantes à Flixbus’.

Des accusations qui ont également été formulées devant le tribunal par Me Pierre-François Rousseau. ‘(La direction de FlixBus) utilise le prétexte du Covid pour la liquider. (Cela) nous fait surtout penser que c’était un prétexte (…) pour se débarrasser d’un ‘concurrent’ qui lui prenait des parts de marché sur un marché extrêmement concurrentiel’.

Eurolines emploie une centaine de salariés: 70 sont déjà concernés par un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), mais 35 autres partiront ‘avec le minimum’ en cas de liquidation judiciaire, déplore Mohamed Bessaoud, délégué syndical de la CGT Eurolines, sur le site de BFMTV.

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