Afin d’augmenter le nombre de logements avec un label EPC A ou B, Melissa Depraetere (Vooruit), ministre flamande du Logement et de l’Énergie, souhaite inciter davantage de personnes à entreprendre des rénovations collectives, notamment dans les immeubles d’appartements.
Points clés
- Depraetere fait de la rénovation collective, en particulier des immeubles d’appartements, une priorité.
- Elle examinera également la possibilité d’introduire un système de crédit où le remboursement est lié au logement et non à l’occupant.
Contexte : la Flandre veut que tous les logements obtiennent un label EPC A d’ici 2050.
- Actuellement, cette ambition est loin d’être atteinte. Selon De Standaard, le nombre de logements avec un label EPC A ou B n’augmente que de 1,3 % par an.
- Début 2024, 9 % des logements flamands avaient un label A et 22 % un label B.
- Cependant, 34 % (soit 1,15 million de logements) affichaient encore un label E ou F.
Pour atteindre l’objectif de 2050, il faudrait rénover 110 000 logements par an, soit 3,3 % du parc immobilier actuel, près de trois fois le rythme actuel.
Rénovation collective des logements
Dans l’actualité : Depraetere veut prendre des mesures supplémentaires pour augmenter le nombre de logements économes en énergie. Dans sa note de politique, elle propose de stimuler la rénovation collective des logements, notamment les immeubles d’appartements.
- La Flandre dispose déjà de mécanismes pour aider les citoyens à améliorer l’efficacité énergétique de leurs logements, tels que Mijn VerbouwLening et Mijn VerbouwPremie.
- Cependant, Depraetere souhaite modifier les conditions de Mijn VerbouwPremie. La ministre propose de baser l’octroi des primes sur le patrimoine du demandeur plutôt que sur ses revenus. Cela permettra d’exclure les Flamands les plus aisés des primes élevées et d’augmenter le soutien pour les ménages à faibles revenus souhaitant rénover leurs logements.
- Depraetere envisage également un système de crédit où le remboursement serait lié au logement lui-même, indépendamment de l’occupant.
« En misant sur les rénovations collectives, je veux rendre la rénovation de logements plus accessible pour un plus grand nombre de citoyens », déclare-t-elle. - La ministre met particulièrement l’accent sur les propriétaires d’appartements, qui rencontrent de nombreux défis pour rénover durablement. Les anciens immeubles présentent souvent une faible efficacité énergétique et des défauts de qualité. Les rénovations dans ce type de bâtiments sont complexes.
Appartements
Pour répondre aux objectifs des politiques de logement et d’énergie, les immeubles d’appartements nécessitent une attention particulière.
- Une rénovation collective doit être approuvée par l’Association des Copropriétaires (VME).
- Pour les convaincre, Depraetere prévoit de renforcer le soutien via des plans directeurs de rénovation.
- Après la décision d’une VME de rénover, les copropriétaires pourront continuer à bénéficier de l’accompagnement du programme Mijn VerbouwBegeleiding.
- La ministre prévoit également de raffiner les outils soutenant la rénovation des immeubles, en offrant une aide supplémentaire aux VME ainsi qu’aux propriétaires à faibles moyens financiers.
- Outre les appartements, Depraetere souhaite également promouvoir la rénovation collective pour des rues entières de maisons individuelles et des quartiers de logements sociaux.
Des logements sociaux plus durables
Les logements sociaux sont déjà rénovés collectivement, mais à un rythme insuffisant.
- « Les sociétés de logement font face à des problèmes qui ralentissent les rénovations », explique la ministre.
- Avec son administration, Depraetere entamera des discussions avec le secteur pour trouver des solutions, comme faciliter l’utilisation d’unités d’habitation mobiles temporaires pendant les rénovations.
- Elle souhaite également fournir aux sociétés de logement des outils pour convaincre les propriétaires privés dont les logements se trouvent dans des quartiers majoritairement sociaux de participer à des projets de rénovation collective.