La Chambre des représentants a adopté la semaine dernière un projet de loi visant à mieux protéger les personnes qui se portent garantes de prêts. Grâce à cette nouvelle loi, les garants seront notamment mieux informés des risques.
Principaux renseignements
- Lorsqu’un ami ou un membre de la famille contracte un prêt auprès d’une banque, vous pouvez vous porter garant. Dans ce cas, la banque peut faire appel à vos finances et/ou à votre patrimoine. Cela se produit si l’emprunteur ne remplit pas ses obligations.
- Une nouvelle loi devrait désormais mieux protéger les garants. Ils doivent notamment être mieux informés des risques qu’ils prennent.
- Désormais, un montant maximum devra également être mentionné avec un garant. Le contrat doit également être clair et transparent.
Dans l’actualité : La chambre plénière a donné son feu vert à la fin de la semaine dernière à une proposition de loi de Steven Matheï (CD&V), Leentje Grillaert (CD&V), Alain Yzermans (Vooruit), Pierre Jadoul (MR), Ismaël Nuino (Les Engagés).
- Cette loi devrait mieux protéger les personnes qui se portent garantes d’un prêt ou d’une dette de quelqu’un d’autre. Ils le font, par exemple, parce que sinon cette personne ne peut pas obtenir de crédit.
- « De nombreuses personnes apposent leur signature par amour ou par confiance. Elles le font sans savoir qu’elles garantissent toutes les dettes futures », explique le député Steven Matheï (CD&V). « Nous mettons aujourd’hui fin à ces drames.
- Selon Matheï, la proposition répond également aux préoccupations des entrepreneurs. Actuellement, ils n’obtiennent pas de prêt en raison de l’absence de certitude quant au remboursement.
- La nouvelle loi entrera en vigueur le premier jour du sixième mois suivant sa publication au Moniteur belge.
Plus d’infos pour les garants
Zoom sur les changements : Qu’est-ce qui change exactement ?
- Tout d’abord, la caution doit être mieux informée des conséquences possibles d’une défaillance. En effet, dans ce cas, la banque peut frapper à la porte de la caution pour réclamer l’intégralité de la dette, y compris les frais tels que les intérêts. Et si cette personne ne peut pas simplement rembourser les dettes, le créancier peut saisir l’épargne et même le logement.
- Quoi qu’il en soit, le garant bénéficie déjà aujourd’hui d’une certaine protection. Ainsi, un contrat de cautionnement est établi. Celui-ci indique, entre autres, le montant pour lequel vous vous portez garant et quand le prêteur peut faire appel au garant. Cela peut être le cas, par exemple, après deux défaillances.
- En cas de défaillance, le prêteur doit d’abord envoyer à la personne dont vous vous portez garant une lettre recommandée pour la déclarer défaillante. Ce faisant, il rappelle à l’emprunteur qu’il ne respecte pas les termes du contrat de crédit. Ce n’est que lorsque cette personne n’a toujours pas payé un mois après avoir reçu la lettre recommandée que le prêteur peut vous poursuivre en tant que garant.
- Remarque : lorsque vous vous portez garant, vous signez parfois non seulement pour un seul prêt, mais aussi pour toutes les dettes futures de cette personne envers le prêteur.
- En outre, la nouvelle loi prévoit que la caution doit être proportionnelle aux revenus et au patrimoine de celui qui se porte garant. Si ce n’est pas le cas, un juge peut la réduire s’il estime que la caution était trop élevée.
- Désormais, un montant maximum devra également être mentionné avec une caution. Le contrat doit également être clair et transparent.
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