Dans l’actu (1) : le rapport sur l’emploi d’ADP, un institut de recherche indépendant, paru ce mercredi.

• Sur le mois de mars, 145.000 emplois sont venus s’ajouter à l’ensemble du secteur privé. C’est moins qu’en février (242.000, chiffre revu à 261.000 dans le présent rapport) et moins que les estimations (200.000).
• Salaire : ralentissement de la hausse. Les salaires ont augmenté de 6,9%, par rapport à il y a un an. En février, la hausse était de 7,2%.
• « Les données sur les salaires du mois de mars sont l’un des nombreux signes de ralentissement de l’économie. Les employeurs réduisent la voilure après une année de fortes embauches et la croissance des salaires, après un plateau de trois mois, est en train de diminuer », commente Nela Richardson, économiste en chef de l’institut.

Dans l’actu (2) : le rapport sur les offres d’emploi de l’US Bureau of Labor Statistics, un organe officiel, publié mardi.

• Elles ont baissé de plus de 630.000 unités, passant ainsi à 9,9 millions, en février. Soit une baisse de 6%. La baisse est plus importante que ce qui était estimé. C’est leur niveau le plus bas en près de deux ans.
• Il y a ainsi 1,7 offre d’emploi par demandeur d’emploi. Ce chiffre est aussi en baisse (janvier : 1,9), mais il est toujours élevé. C’est une des mesures que la Fed observe de près.

Dans l’actu (3) : le rapport officiel sur l’emploi sera publié ce vendredi. Il analyse un plus grand nombre de chiffres que celui d’ADP. Il compte comme le rapport le plus important des trois.

Bonne nouvelle pour l’inflation et la Fed

L’enjeu : le marché du travail en surchauffe est une des causes de l’inflation américaine.

• Ce marché du travail, en pleine ébullition après la pandémie, a contribué à faire augmenter l’inflation de l’autre côté de l’Atlantique. La Fed essaie de le refroidir à coups de taux d’intérêt.
• Voir que les offres d’emploi et le ratio offre-demandeur baissent et que le nombre total de personnes engagées augmente moins rapidement, tout comme les salaires, sera accueilli comme une bonne nouvelle par la Fed. Surtout dans une situation où ses taux d’intérêt élevés ont déjà fait flancher des banques.
  • Marché du travail qui refroidit et stress bancaire : les conditions sont réunies pour mettre fin aux hausses des taux d’intérêt (une dernière pourrait cependant encore tomber, en mai). De quoi également réjouir les marchés boursiers.