Principaux renseignements
- Les fonds d’investissement immobilier européens sont confrontés à des difficultés financières et à un faible intérêt de la part des investisseurs.
- Les liquidités restent rares sur le marché européen de l’immobilier, ce qui entrave la croissance.
- La pandémie de COVID-19 a exacerbé ces défis en retardant tout rebond potentiel.
Le marché européen de l’immobilier peine à se remettre d’un ralentissement prolongé, souvent décrit comme un scénario « zombieland ». Les sociétés d’investissement immobilier (REIT) européennes sont confrontées à des vents contraires importants. Notamment des difficultés financières et un faible intérêt de la part des investisseurs. Cette morosité est due à une confluence de facteurs : liquidités limitées, niveaux d’endettement élevés et baisse de la valeur des biens immobiliers.
La pandémie de COVID-19 a encore exacerbé ces défis, retardant tout rebond potentiel. Les liquidités restent rares sur le marché européen de l’immobilier, ce qui entrave les perspectives de croissance. Les données d’Altus Group suggèrent que si les valeurs immobilières se sont stabilisées, il est peu probable qu’elles augmentent fortement d’ici à la fin de 2025. La zone euro est particulièrement vulnérable à un important déficit de refinancement de la dette. Les banques resserrent les normes et les conditions de prêt, et cette tendance devrait culminer en 2026, ce qui pourrait entraîner un déficit de financement d’environ 42 milliards d’euros.
Intérêt des investisseurs
L’appétit des investisseurs pour l’immobilier européen s’est considérablement émoussé, comme en témoignent les difficultés rencontrées par des sociétés telles que LaSalle Investment Management pour lever des fonds. Bien qu’elle ait courtisé les investisseurs pendant plus d’un an, LaSalle n’a réussi à réunir qu’environ 500 millions d’euros pour son dernier fonds de dette immobilière européenne, en deçà de son objectif de 1,1 milliard d’euros. Ces résultats médiocres soulignent les difficultés plus générales auxquelles est confronté le secteur pour attirer des capitaux d’investissement.
La pandémie de COVID-19 a eu un impact profond sur le paysage immobilier européen. Si la valeur des biens immobiliers s’est stabilisée dans certaines régions, le secteur continue de se débattre avec les ramifications de la réduction du trafic piétonnier, de l’augmentation du travail à distance et des perturbations de la chaîne d’approvisionnement. Ces facteurs ont empêché de nombreuses propriétés de générer des revenus suffisants, ce qui a entraîné des difficultés financières pour les sociétés de placement immobilier.
Perspectives à long terme
Malgré ces obstacles, certains experts restent prudemment optimistes quant aux perspectives à long terme du secteur immobilier européen. Cependant, le moment de la reprise reste incertain et dépendra de plusieurs facteurs clés : le rythme de la reprise économique, l’évolution des taux d’intérêt et la capacité des FPI à gérer efficacement leurs niveaux d’endettement et à améliorer leurs liquidités.

