Principaux renseignements
- Lunch Garden a déposé son bilan lundi matin, mettant en péril des centaines d’emplois.
- CIM Capital devrait acquérir une partie des restaurants de Lunch Garden, sauvant ainsi environ 260 emplois.
- L’entreprise a connu des difficultés financières depuis la pandémie de COVID-19, accumulant une dette de 77 millions d’euros.
Le dépôt de bilan
Une réunion du conseil convoquée à Lunch Garden lundi matin a indiqué l’intention de l’entreprise de déposer le bilan le jour même. La nouvelle est un coup dur, qui pourrait entraîner des centaines de suppressions d’emplois.
Impact sur les employés
CIM Capital, un fonds d’investissement spécialisé dans les entreprises en difficulté, devrait acquérir une partie des restaurants de Lunch Garden. Selon des chiffres datant de fin 2023, Lunch Garden employait environ 883 personnes réparties dans 61 restaurants, dont 23 franchisés. Si l’on exclut les franchisés, l’entreprise comptait 560 employés : 509 équivalents temps plein répartis dans 38 restaurants et 51 collaborateurs au siège d’Evere. Parmi ces emplois, environ 260 devraient être sauvegardés grâce à l’acquisition de CIM Capital. L’impact sur les employés franchisés reste incertain.
Difficultés financières
Lunch Garden est aux prises avec des difficultés financières depuis la pandémie de COVID-19, accumulant une dette de 77 millions d’euros. Pour tenter d’atténuer ce fardeau, l’entreprise a restructuré sa dette en 2023, la réduisant de 50 millions d’euros grâce à des radiations de créanciers et à la conversion de la dette en actions. ICG, un fonds d’investissement britannique, est apparu comme l’actionnaire majoritaire à la suite d’une opération de conversion de la dette en 2021. Malgré l’injection de 13,5 millions d’euros en 2023 et de 5 millions d’euros en 2024, Lunch Garden a eu du mal à se redresser en raison des pertes liées à la pandémie, de la hausse des coûts de l’énergie, de l’indexation des salaires et des loyers, et de l’augmentation des prix des denrées alimentaires.
Difficultés antérieures
Les difficultés financières de l’entreprise ont entraîné deux changements de direction en l’espace de quatre ans. Les tensions se sont aggravées vers la fin de l’année 2024 lorsque l’entreprise a proposé de verser la prime de fin d’année en deux fois – une mesure qui s’est heurtée à la résistance des syndicats. Après des menaces de grève, la direction a cédé et accepté de verser une avance de 30 pour cent sur le salaire de janvier ainsi qu’une prime nette de 125 euros. Cependant, la prime de fin d’année promise n’a toujours pas été versée.
Efforts de réorganisation ratés
L’année dernière, Lunch Garden a tenté une réorganisation judiciaire privée afin de trouver un acheteur pour ses activités, mais cet effort s’est avéré infructueux. L’entreprise a finalement opté pour une procédure de faillite discrète, ce qui a conduit CIM Capital à émerger en tant que soumissionnaire privilégié.
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