Principaux renseignements
- La Syrie doit encore fournir une déclaration complète de son programme d’armes chimiques.
- D’importantes préoccupations subsistent quant à l’exactitude et à l’exhaustivité de la déclaration initiale de la Syrie, notamment en ce qui concerne le nombre important d’armes chimiques non comptabilisées.
- L’OIAC s’engage à travailler avec les autorités syriennes et les partenaires internationaux pour assurer l’élimination complète du programme d’armes chimiques de la Syrie.
L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a tenu une réunion exceptionnelle de son Conseil exécutif afin d’examiner l’évolution de la situation en Syrie en ce qui concerne l’adhésion du pays à la Convention sur les armes chimiques (CAC). Le directeur général, Fernando Arias, a souligné que la Syrie n’avait pas encore fourni de déclaration complète sur son programme d’armes chimiques et a mis en évidence l’utilisation d’armes chimiques en Syrie à de multiples occasions.
Le Secrétariat suit de près la situation, en particulier en ce qui concerne les sites liés aux armes chimiques, compte tenu de l’instabilité du paysage politique et sécuritaire dans le pays. L’objectif ultime est de parvenir à l’élimination complète du programme d’armes chimiques de la Syrie et de veiller à ce que tous les auteurs impliqués répondent de leurs actes devant la communauté internationale.
Progrès et défis
Depuis que la Syrie a adhéré à la CAC en 2013, le secrétariat technique de l’OIAC a travaillé avec l’équipe d’évaluation des déclarations (DAT) pour combler les lacunes et les incohérences de la déclaration initiale de la Syrie. Cependant, d’importantes préoccupations subsistent quant à l’exactitude et à l’exhaustivité de la déclaration, notamment en ce qui concerne le nombre important d’armes chimiques non comptabilisées. Ces questions non résolues entravent la vérification du démantèlement complet du programme syrien.
Parallèlement à cet effort, le secrétariat technique de l’OIAC et des organismes d’enquête internationaux indépendants ont documenté et étudié l’utilisation de produits chimiques toxiques comme armes en Syrie. Les résultats de ces enquêtes contribuent à ce que les responsables de ces violations du droit international aient à répondre de leurs actes. Le directeur général Arias a informé le Conseil que dès que la communication avec les autorités syriennes sera établie et que la sécurité le permettra, une équipe d’experts de l’OIAC sera déployée en Syrie.
Conformité et responsabilité
Si le défi d’aujourd’hui fait écho à celui de 2013, le directeur général Arias a souligné que l’OIAC est désormais mieux équipée pour le relever. En tant qu’État partie, la Syrie est tenue de ne jamais posséder ni utiliser d’armes chimiques, de soumettre des déclarations complètes concernant son programme et de coopérer avec l’OIAC. Ces obligations légales restent en vigueur indépendamment des changements de gouvernement.
Le secrétariat technique de l’OIAC reste déterminé à travailler avec les autorités syriennes et les partenaires internationaux pour assurer l’élimination complète du programme d’armes chimiques de la Syrie. Le respect total de ces obligations protégera la population syrienne, contribuera à rendre justice aux victimes en obligeant les auteurs à répondre de leurs actes, et renforcera la stabilité régionale et la mission mondiale d’éradication des armes chimiques.
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