Principaux renseignements
- La Commission européenne a retardé l’adoption d’une loi visant à freiner la déforestation.
- Les critiques ont fait valoir que la mise en œuvre de cette loi serait incroyablement difficile en raison de la complexité de la chaîne d’approvisionnement mondiale.
- Les groupes de défense de l’environnement ont vivement critiqué ce report, estimant qu’il affaiblit les engagements pris en matière d’environnement.
Face à la pression mondiale et aux inquiétudes concernant la complexité de la mise en œuvre, la Commission européenne a annoncé son intention de retarder l’adoption d’une loi historique visant à freiner la déforestation. La loi, connue sous le nom de Règlement de l’UE sur la déforestation (EUDR), devait initialement entrer en vigueur le 30 décembre, mais sera désormais reportée d’un an.
Le règlement EUDR aurait obligé les entreprises qui importent des produits de base tels que le soja, le bœuf et l’huile de palme à prouver que leurs chaînes d’approvisionnement sont exemptes de déforestation. Pour ce faire, il aurait fallu exiger une cartographie numérique détaillée des chaînes d’approvisionnement jusqu’au niveau de l’exploitation agricole. Cependant, les critiques ont fait valoir que cela serait incroyablement difficile à réaliser, en particulier compte tenu de la complexité des chaînes d’approvisionnement mondiales impliquant de nombreux intermédiaires et de petites exploitations situées dans des endroits reculés.
Inquiétudes mondiales et implications commerciales
Les industries et les gouvernements du monde entier ont exprimé leur inquiétude quant à l’impact potentiel du règlement sur le commerce et les activités économiques. Certains pays, dont le Brésil et la Malaisie, affirment que ce règlement est protectionniste et qu’il pourrait nuire à leurs économies en excluant des millions de petits exploitants agricoles du marché de l’UE.
En outre, de nombreux États membres de l’UE ont demandé à Bruxelles de reconsidérer la loi, arguant qu’elle aurait des répercussions négatives sur les agriculteurs nationaux qui se verraient interdire d’exporter des produits cultivés sur des terres déboisées. Ces préoccupations ont contribué à une vague de pression sur la Commission européenne pour qu’elle revoie sa position.
Réaction environnementale et révisions
Les groupes de défense de l’environnement ont vivement critiqué ce retard, se déclarant déçus par l’affaiblissement apparent des engagements de la Commission en matière d’environnement. Ils affirment que l’EUDR est crucial pour lutter contre la déforestation, l’un des principaux moteurs du changement climatique.
Malgré les critiques, la Commission maintient que l’EUDR est essentiel pour mettre fin à la contribution de l’UE à la déforestation mondiale. Le calendrier révisé permettra de poursuivre les consultations et d’affiner le règlement avant sa mise en œuvre.
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