Principaux renseignements
- Près de 25 pour cent des actionnaires ont voté contre le président de BP, Helge Lund.
- L’opposition est due à l’abandon par BP de sa stratégie ambitieuse en matière de climat, ce qui a suscité des critiques de la part des groupes de défense de l’environnement et des investisseurs.
- Le vote souligne la pression croissante exercée sur les entreprises pour qu’elles s’attaquent sérieusement aux problèmes liés au changement climatique.
Le mécontentement des investisseurs à l’égard de BP a atteint son paroxysme lors de l’assemblée annuelle de l’entreprise, ce qui a entraîné une remise en question importante de la direction. Près de 25 pour cent des actionnaires ont voté contre la réélection du président Helge Lund, ce qui constitue un cas rare d’opposition aussi forte. Ce mécontentement découle de la récente décision de BP d’abandonner sa stratégie ambitieuse en matière de climat, ce qui a suscité des critiques de la part des groupes de défense de l’environnement et des investisseurs préoccupés par l’orientation à long terme de l’entreprise.
- La réunion a été entachée par des protestations de militants écologistes qui ont condamné les actions de BP en les qualifiant de néfastes pour l’environnement. Ces manifestations ont mis en évidence la pression croissante exercée sur les entreprises pour qu’elles prennent au sérieux les problèmes liés au changement climatique.
M. Lund, qui quittera ses fonctions l’année prochaine, a reconnu que BP avait poursuivi un programme écologique trop ambitieux et a promis de tirer les leçons de ses erreurs passées. Cependant, ses paroles n’ont pas réussi à apaiser une partie importante des actionnaires qui restent sceptiques quant à l’engagement de l’entreprise en faveur du développement durable.
Les combustibles fossiles en tête
Le PDG de BP, Murray Auchincloss, a défendu le changement de stratégie, affirmant que l’accent mis précédemment sur les énergies renouvelables était déplacé et que la priorité de l’entreprise était désormais de maximiser la valeur actionnariale en augmentant la production de combustibles fossiles. Cette décision a suscité des critiques de la part d’investisseurs et de militants écologistes qui la considèrent comme un pas en arrière dans la lutte contre le changement climatique. Selon eux, BP devrait montrer la voie vers un avenir durable, et non doubler les pratiques polluantes.
La rébellion contre la réélection de M. Lund met en évidence l’influence croissante des préoccupations environnementales au sein de la communauté des investisseurs. Les grands investisseurs institutionnels examinent de plus en plus attentivement les politiques environnementales des entreprises et exigent que des mesures soient prises pour atténuer les risques climatiques. Cette tendance suggère que les entreprises comme BP pourraient être soumises à une pression continue pour aligner leurs activités sur un avenir durable, même si elles donnent la priorité à la rentabilité à court terme.
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