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L’inflation de la zone euro poursuit sa descente, mais il reste un problème majeur

L’inflation de la zone euro poursuit sa descente, mais il reste un problème majeur
Getty Images

Du côté des bonnes nouvelles, l’inflation a bien entamé sa décrue, passant de 9,2% en décembre à 8,5% en janvier, sur base annuelle. Par contre, l’inflation sous-jacente stagne.

Pourquoi est-ce important ?

La BCE observera attentivement les chiffres de l'inflation pour déterminer sa politique monétaire, qui devrait aboutir, demain, à une nouvelle hausse de 0,5% des taux d'intérêt. En tout cas, ce rapport devrait la pousser à continuer à agir. Car l'inflation de base ne parvient pas à fléchir. De plus, l'Europe renoue avec la croissance, ce qui donne à la BCE une plus grande marge de manœuvre.

Dans l’actu : le nouveau rapport de l’inflation publié par Eurostat.

  • L’inflation est en baisse depuis le mois d’octobre 2022, après avoir connu un pic à 10,6%. Depuis, elle est clairement en perte de vitesse, à 10,1% (novembre), puis 9,2% (décembre) et désormais 8,5% (janvier 2023).
  • La BCE gagne son combat contre l’inflation ? Pas si vite : l’inflation sous-jacente, qui ne tient pas en compte les prix de l’énergie et des denrées alimentaires, ne parvient pas à fléchir : elle se maintient à 5,2%. En Belgique, cette inflation sous-jacente a même augmenté en janvier 2023.

Et maintenant ? La réunion de la BCE est attendue pour demain.

  • La BCE se réunit demain pour une nouvelle montée des taux d’intérêt. Le consensus des analystes est une hausse de 0,5%, ce qui porterait les taux directeurs entre 2,5 et 3%.
  • Au-delà de cette hausse attendue, c’est surtout le discours de la BCE et de Christine Lagarde qui sera analysé de près. L’inflation sous-jacente et la relative bonne santé économique du continent, qui a retrouvé la croissance, vont pousser les faucons de la BCE à continuer de tirer le frein à main.
  • La conséquence directe serait de voir reculer le pic des taux d’intérêt, avant que la BCE ne commence à les baisser. Pas avant 2024, selon les dernières estimations.
  • Aux États-Unis, le consensus serait un pic des taux d’intérêt autour des 5%. L’Europe a clairement un retard par rapport à la politique de la Fed. Un retard qui s’explique en partie par la nature différente de l’inflation en Europe.
  • L’inflation en Europe est essentiellement liée aux coûts (énergie) tandis que l’inflation américaine est liée à la demande (économie en surchauffe). La BCE dispose donc de moins de marge de manœuvre, car l’économie européenne, dépendante énergétiquement, est plus fragile.
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