Alors qu’il tablait encore il y a trois mois sur une hausse de l’activité économique d’un peu plus d’1% en 2020, l’Institut de Recherches économiques et sociales (Ires, UCLouvain) s’attend désormais, dans son scénario de base, à ce que l’économie belge recule de près de 4% cette année.
La situation du marché du travail devrait également se dégrader, même si les mesures prises par le gouvernement en matière de chômage temporaire permettent d’atténuer le choc.
Si les mesures de confinement sont progressivement levées dans le courant du deuxième trimestre, la dégradation pourrait rester limitée et se chiffrer ‘par une diminution de l’emploi d’environ 22.000 unités endéans 2020 et une hausse du nombre de demandeurs d’emploi d’environ 35.000 unités’, selon l’Ires.
La crainte d’une seconde vague de contamination
L’Institut affiche néanmoins une prudence de Sioux, soulignant qu’’une très grande incertitude’ entoure ses prévisions. ‘La crise du Covid-19 constitue un événement évolutif et sans précédent et, à ce jour, hormis les données d’enquête de conjoncture, aucune donnée tangible ne permet encore d’évaluer l’ampleur de l’impact économique.’
Le scénario retenu par l’Ires repose sur l’hypothèse que, à l’instar de ce qui s’est passé en Chine, la propagation du virus pourra être stoppée au terme d’une période de confinement de six à huit semaines. Il prévoit dès lors une reprise graduelle de l’activité économique durant la seconde partie de 2020.
Toute reprise économique durable ne sera possible que si toutes les mesures sont prises pour éviter une seconde vague de contamination, estime encore l’Ires.