L’Europe trouve un allier de circonstance dans son enquête sur Apple

Alors que la Commission européenne a récemment annoncé l’ouverture d’une enquête sur Apple Store et Apple Pay, Microsoft estime, par la voix de son président Brad Smith, qu’il est grand temps que les autorités américaines et européennes se penchent sur le cas Apple. 

Mardi dernier, lors d’un événement organisé par le média américain Politico, Brad Smith s’est exprimé sur le magasin de distribution de logiciels et de services Apple. ‘Il est temps d’avoir une conversation sur la nature de l’App store, les règles qui y sont mises en place, les tarifs et les frais qui y sont appliqués’, a-t-il confié. Par ces propos, le président de Microsoft conteste les conditions d’Apple (qui bloque, par exemple , Microsoft dans le déploiement de son service de jeu X cloud sur l’App Store), mais aussi les frais prélevés par Apple sur des services commercialisés par Microsoft, comme Office 365. 

L’entreprise à la Pomme interdit également les services qui pourraient faire de l’ombre à ses propres produits. ‘Ils imposent des prérequis qui laissent de plus en plus entendre qu’il n’y a qu’une seule façon d’accéder à leur plateforme, c’est-à-dire de passer par la porte qu’ils ont eux-mêmes créée’, poursuit Brad Smith. Apple est vivement critiqué pour ses frais très élevés à qui vont jusqu’à 30% du produit ou service.

En effet, pour toute transaction effectuée depuis l’Apple Store, Mirosoft se doit de verser à Apple une commission sur les abonnements estimée entre 15% et 30%, une situation qui, selon Brad Smith, ne peut plus durer.

Jeudi dernier, Apple a réagi à l’issue de l’ouverture de l’enquête de la Commission européenne : ‘Il est décevant que la Commission européenne se fie aux plaintes sans fondement d’une poignée d’entreprises qui veulent simplement resquiller, et qui ne veulent pas jouer selon les mêmes règles que tout le monde’, a déclaré le groupe.

Il ne reste plus qu’à attendre le verdict de la Commission européenne, dont l’enquête portera également sur les conditions relatives à l’intégration d’Apple Pay dans les applications mobiles sur iPhone et iPad ; la limitation de l’utilisation de la NFC de l’iPhone pour les paiements mobiles ; et des refus allégués d’accès à Apple Pay.

Notons que Google et son Google Play font l’objet des mêmes critiques. Ce qui avait un temps bloqué le jeu le plus populaire du monde, Fortnite, au sein du magasin virtuel sur Android.

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