Principaux renseignements
- Les Européens considèrent désormais les États-Unis comme un « partenaire nécessaire » plutôt que comme un « allié ».
- Ce changement est attribué à l’approche de président Donald Trump en matière de relations transatlantiques.
- Les opinions sur l’avenir de l’Union européenne varient, certains pensant qu’elle peut rivaliser avec les acteurs mondiaux et d’autres prédisant son effondrement.
Une étude récente du Conseil européen des relations étrangères (ECFR) révèle un changement dans la perception qu’ont les Européens des États-Unis. L’enquête, menée dans 11 pays de l’UE, en Ukraine, en Suisse et au Royaume-Uni, indique que les Européens considèrent désormais les États-Unis comme un « partenaire nécessaire » plutôt que comme un « allié ».
Ce sentiment est particulièrement prononcé chez les alliés traditionnels des États-Unis, comme le Danemark, l’Allemagne et la Pologne, la moitié des personnes interrogées ayant exprimé ce point de vue. L’étude attribue ce changement à l’approche de président Donald Trump en matière de relations transatlantiques, qui mettait l’accent sur les transactions plutôt que sur de véritables engagements d’alliance.
Vues sur président Trump
L’analyste de l’ECFR Pawel Zerka suggère que les Européens s’adaptent en adoptant une position plus pragmatique à l’égard des États-Unis. Ce changement de perspective se reflète dans les opinions divergentes sur président Trump lui-même. Alors que l’Europe du Sud-Est s’est montrée plus favorable à sa réélection potentielle et à son impact sur la paix mondiale, les pays d’Europe du Nord et de l’Ouest ont exprimé des opinions largement négatives.
L’avenir de l’Union européenne
L’étude met également en lumière les différents points de vue sur l’avenir de l’Union européenne elle-même. Un groupe important, appelé « euro-optimistes », estime que l’UE est une force puissante capable de rivaliser avec des acteurs mondiaux tels que la Chine et les États-Unis, et prédit une résilience continue pour le bloc. C’est en Estonie, au Danemark, en Ukraine, en Espagne et au Portugal que ce point de vue est le plus répandu. À l’inverse, les « europessimistes », qui représentent 22 pour cent des répondants, ont une vision plus pessimiste, estimant que l’UE n’a pas le pouvoir de relever efficacement les défis mondiaux et qu’elle risque finalement de s’effondrer.
Malgré ces points de vue divergents, Zerka souligne que ceux qui croient en la disparition imminente de l’UE restent une minorité, ce qui met en évidence une compréhension complexe et nuancée du rôle de l’Europe sur la scène mondiale.
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