L’euro est passé lundi matin sous la barre des 0,99 dollar pour la première fois depuis une vingtaine d’années.
L’euro s’échange à 0,9899 dollar ce lundi, contre 0,9947 dollar vendredi dernier. Cela signifie que la monnaie unique européenne est passée nettement en dessous de la parité (1 euro pour 1 dollar), qui avait été atteinte en juillet.
La suite des événements dépendra de l’augmentation imminente des taux d’intérêt par la Banque centrale européenne. Personne ne sait si la BCE augmentera ses taux d’intérêt de 50 points de base dans le courant de la semaine ou si elle freinera et optera pour une hausse de 75 points de base.
Dans ce dernier scénario, l’euro devrait se renforcer à nouveau et passer au-dessus de la parité.
Une confiance qui s’effrite
L’euro s’est déjà affaibli de plus de 16 % par rapport à l’année dernière, les grands investisseurs pariant sur une dépréciation. La faiblesse de l’euro contribue également à l’inflation : plus la monnaie unique est faible, plus l’importation de produits énergétiques libellés en dollars est coûteuse.
Nord Stream 1 en cause
La nouvelle baisse de l’euro est attribuée à la décision de Gazprom, le fournisseur d’énergie russe, de stopper les livraisons de gaz naturel via le gazoduc Nord Stream 1 vers l’Europe de l’ouest pour plusieurs jours. Une décision qui fait une nouvelle fois craindre le pire pour les prévisions de la zone euro.
Pour la banque d’investissement Goldman Sachs, les prix du gaz devraient d’ailleurs à nouveau augmenter, en raison de ce nouvel arrêt des approvisionnements venus de Russie.
(JM)