Goldman Sachs : « Les prix du gaz pourraient à nouveau augmenter »

La banque américaine Goldman Sachs s’attend à ce que les prix du gaz augmentent à nouveau pour atteindre les sommets du mois d’août. La panique règne, car la Russie ne fournit actuellement plus rien par le gazoduc Nord Stream 1.

L’approvisionnement de l’Europe en gaz russe est à nouveau très incertain. Le pays a effectué des travaux de maintenance sur Nord Stream 1 la semaine dernière. Ceux-ci sont terminés et le gaz devait à nouveau circuler dans le gazoduc, mais l’opérateur russe Gazprom a déclaré ce vendredi que Nord Stream 1 resterait fermé pendant un certain temps encore. Selon la société d’État, des défauts techniques ont été constatés dans la station de compression de Portovaya, en Russie, probablement à cause d’une fuite d’huile.

Encore de l’incertitude

« La nouvelle est susceptible de raviver l’incertitude du marché sur la capacité de l’Union européenne à gérer le stockage du gaz pendant l’hiver », prévient Damien Courvalin, responsable de la recherche sur l’énergie chez Goldman Sachs, dans une analyse. « Cela conduira à un rallye important sur le marché du gaz, qui pourrait égaler le pic du mois d’août ».

Une mauvaise nouvelle qui arrive juste au moment où les prix du gaz se sont quelque peu apaisés. Le prix en Europe (TTF Futures Netherlands pour le mois d’octobre) oscille actuellement autour de 210 € par mégawattheure. En comparaison, le 26 août, ce prix était de 346 euros. Ce fléchissement est intervenu après la publication d’informations selon lesquelles les États membres européens parviennent à reconstituer leurs stocks de gaz mieux que prévu.

Le régulateur allemand de l’énergie a déclaré samedi que les stocks de gaz étaient remplis à 84,5 %. Les Pays-Bas ont déclaré vendredi qu’ils atteindraient l’objectif de l’Union européenne consistant à remplir les stocks à 80 % cette semaine.

« Les prix se stabiliseront après un choc à court terme »

Goldman Sachs prévoit que, malgré ce nouveau choc à court terme, les prix finiront par se stabiliser à des niveaux légèrement supérieurs aux prix actuels. Toutefois, il y a une condition : les prix élevés doivent freiner la demande de gaz.

« Même si la Russie ne livre pas de gaz à l’Europe via Nord Stream 1, nous nous attendons à ce que le prix du gaz européen oscille autour de 215 à 230 euros par mégawattheure, en fonction de la mesure dans laquelle les livraisons limitées seront compensées par une baisse des réexportations allemandes de gaz russe », peut-on lire dans le rapport de la banque d’affaires.

MB

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