Tesla est en train de mettre en place une mise à jour logicielle pour certaines de ses voitures les plus récentes. Un sacré coup de jeune qui leur permettra de réagir aux feux de circulation et aux panneaux d’arrêt. De quoi faire jubiler Elon Musk? Pas si vite…
C’est un objectif que visait le fondateur de Tesla depuis des années. Il vient enfin le taquiner du bout des doigts grâce à la troisième version de l’ordinateur de bord alimentant le pilote automatique, qui répond au doux nom de ‘Hardware 3’. Il ne faut pas toujours chercher trop loin.
L’entreprise a commencé à installer cette version sur toutes les nouvelles voitures l’année dernière mais propose également des mises à jour pour les plus anciennes. Il faudra tout de même payer pour jouir de la version ‘conduite autonome complète’ du pilote automatique afin de bénéficier de cette nouvelle fonction ‘contrôle des feux de circulation et des panneaux de stop’.
Le principe est simple: lorsque cette fonction presque magique est activée, elle ralentit automatiquement la voiture jusqu’à l’arrêter aux feux de circulation et aux panneaux d’arrêt. Pour continuer sa route, le conducteur devra appuyer une fois sur le levier du pilote automatique ou sur la pédale d’accélérateur même si le feu est vert, indique The Verge.
En développement
On dit presque magique, car cette fonction est encore loin de façonner une voiture entièrement auto-pilotée style K 2000. Tesla rappelle que le pilote automatique n’effectuera toujours pas de virages et que cette nouvelle fonction ne sera pas opérationnelle pour toutes les intersections. Les passages à niveau ou passages pour piétons ne sont par exemple pas détectés.
Il faudra en outre redoubler de prudence puisqu’il ne s’agit que d’une version ‘bêta’ (non aboutie) du logiciel, il est donc toujours en développement. Il peut ‘souvent ralentir [le véhicule] au début’, indique Tesla.
‘Au fil du temps, l’option se contrôlera plus naturellement. Les performances peuvent se dégrader dans des environnements difficiles avec des piétons, la pluie, le soleil direct ou à l’approche de contrôles de la circulation qui sont obstrués’, souligne l’entreprise. Les conducteurs doivent donc être particulièrement attentifs et ‘prêts à prendre des mesures immédiates à tout moment, y compris au niveau du freinage’.
L’art du teasing
Bref, ce n’est pas encore demain que l’on pourra s’installer au volant d’une voiture capable de se conduire toute seule dans toutes les situations. Un fantasme promis par Elon Musk depuis bien longtemps alors qu’aucun des véhicules Tesla n’en est doué. Lorsqu’il dévoilait une version en développement de la fonction de contrôle des feux de circulation et des panneaux-stops en 2018, il écrivait par exemple que ‘votre Tesla pourrait bientôt passer de votre garage à la maison à un parking au travail sans aucune intervention du conducteur’.
Au lieu de quoi les propriétaires doivent payer pour un soi-disant logiciel ‘conduite autonome complète’… Et n’avoir qu’un avant-goût, seules quelques caractéristiques d’un vrai auto-pilote. En espérant qu’un jour la somme de toutes ces fonctions et mises à jour mène à une autonomie complète digne de KITT.
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