Escalade au moyen-orient : pourparlers diplomatiques en cours entre les États-Unis, l’UE et l’Iran


Principaux renseignements

  • Les États-Unis ont eu de multiples conversations téléphoniques avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.
  • L’Iran a laissé entendre qu’il pourrait faire preuve de souplesse en matière nucléaire si les États-Unis faisaient pression sur Israël pour qu’il cesse les hostilités.
  • Une réunion entre des responsables européens et le ministre iranien des affaires étrangères Abbas Araghchi est prévue vendredi à Genève.

Contexte des efforts diplomatiques

Au milieu des tensions croissantes entre Israël et l’Iran, des canaux diplomatiques ont été discrètement ouverts. L’envoyé spécial des États-Unis, Steve Witkoff, a eu plusieurs entretiens avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, depuis que Israël a commencé ses frappes aériennes sur l’Iran la semaine dernière. C’est ce qu’a rapporté Reuters.

Ces discussions représentent l’engagement direct le plus important entre les deux parties depuis le début des négociations en avril. Auparavant, leurs interactions s’étaient limitées à de brefs échanges à la suite de pourparlers indirects tenus à Oman et en Italie. Selon des sources diplomatiques, Araghchi a fait part de la position de Téhéran selon laquelle la reprise des négociations est subordonnée à l’arrêt des actions militaires d’Israël.

Révision de la proposition américaine

Les appels téléphoniques auraient également porté sur l’examen d’une proposition américaine présentée à l’Iran à la fin du mois de mai. Cette proposition envisage un consortium régional responsable de l’enrichissement de l’uranium en dehors du territoire iranien. Toutefois, l’Iran a jusqu’à présent décliné cette offre.

Selon des sources proches de Téhéran, Araghchi a laissé entendre que l’Iran pourrait faire preuve de souplesse en matière nucléaire si les États-Unis faisaient pression sur Israël pour qu’il cesse les hostilités. Un diplomate européen a confirmé le message d’Araghchi, déclarant que l’Iran était prêt à reprendre les négociations nucléaires, mais seulement si les bombardements israéliens cessaient.

Implication internationale

Le premier appel téléphonique aurait été initié par les États-Unis, qui ont également présenté une nouvelle proposition visant à sortir de l’impasse. Cette proposition vise à concilier les exigences contradictoires des deux parties.

Le président Trump a maintenu une position ferme sur l’arrêt de l’enrichissement de l’uranium en Iran, tandis que le guide suprême iranien Ali Khamenei insiste sur le fait que ce droit n’est pas négociable. Alors que des spéculations entourent la question de savoir si Trump pourrait autoriser la participation militaire américaine à la campagne israélienne contre les capacités nucléaires et balistiques de l’Iran, il a exprimé son optimisme quant au potentiel de solutions diplomatiques.

Discussions diplomatiques entre les responsables européens et Marco Rubio

Il a contredit l’affirmation du président français Emmanuel Macron lors du sommet du G7 selon laquelle les États-Unis avaient proposé un cessez-le-feu suivi de discussions plus larges. Les fonctionnaires européens se sont coordonnés avec le secrétaire d’État américain Marco Rubio, qui a également participé à la réunion du G7.

Le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne – collectivement connus sous le nom de E3 et signataires de l’accord nucléaire de 2015 avec l’Iran – ont tenu une réunion ministérielle avec Araghchi dimanche. Une réunion entre les E3 et l’Union européenne avec Araghchi est prévue vendredi à Genève.

Les diplomates ont noté qu’étant donné les frappes israéliennes et la rhétorique de Trump, l’Iran est confronté à des contraintes pour s’engager dans des négociations publiques avec les États-Unis. Cependant, une réunion facilitée par les Européens est considérée comme une voie plus viable pour faire avancer la diplomatie.

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