Principaux renseignements
- Les raffineries russes augmentent leur capacité de traitement du pétrole brut afin de maximiser les exportations de carburant.
- Les sanctions contre Surgutneftgas et Gazprom Neft ont conduit les intermédiaires à cesser de proposer des cargaisons de pétrole russe.
- Les analystes prévoient une performance robuste du marché pétrolier en raison des sanctions et d’autres facteurs, avec un déplacement potentiel de 500 000 barils par jour au cours des six prochains mois.
Les raffineries russes augmentent activement leur capacité de traitement du pétrole brut afin de maximiser les exportations de carburant suite aux nouvelles sanctions américaines imposées aux compagnies pétrolières russes. Ces sanctions visent spécifiquement Surgutneftgas et Gazprom Neft, qui représentent une part importante des exportations de pétrole de la Russie – environ 25 pour cent. Les deux entités géraient auparavant une expédition quotidienne moyenne de 970 000 barils en 2024.
Une source au sein de l’industrie pétrolière russe a souligné la nécessité d’utiliser au maximum les capacités de raffinage pour gérer l’impact de ces sanctions sur les réserves de pétrole sanctionnées.
Impact sur le marché et sanctions
En outre, les intermédiaires traditionnellement impliqués dans l’approvisionnement en pétrole russe ont cessé de proposer des cargaisons en raison des récentes sanctions de l’administration Biden visant les producteurs, les pétroliers et les assureurs russes. Le directeur financier de Bharat Petroleum, Vetsa Ramakrishna Gupta, a révélé cette évolution. Les raffineurs d’État indiens, dont Bharat Petroleum, achètent principalement du pétrole russe sur le marché au comptant auprès des négociants.
Gupta a déclaré que les offres pour la livraison en mars ont cessé, les négociants demandant une approche attentiste. Il a exprimé son incertitude quant à la réception du même volume de cargaisons qu’en décembre et janvier.
Tendances futures du marché
Les analystes de Standard Chartered prévoient que la solide performance du marché pétrolier observée en début d’année se poursuivra probablement, sous l’effet de facteurs tels que le retrait des barils russes du marché en raison des sanctions.
Les nouvelles restrictions triplent effectivement le nombre de pétroliers russes directement sanctionnés, ce qui pourrait avoir un impact sur environ 900 000 barils par jour (bpj). Alors que l’on s’attend à ce que la Russie explore des méthodes telles que l’utilisation d’une flotte fantôme et les transferts de navire à navire pour contourner ces sanctions, Standard Chartered prévoit un déplacement de 500 000 bpj au cours des six prochains mois.
Au-delà des sanctions, d’autres facteurs contribuent à la vigueur du marché, notamment le respect des quotas de production par l’OPEP+, une demande robuste non liée aux conditions météorologiques qui dépasse les attentes, et une croissance plus faible que prévu de l’offre hors OPEP.
Standard Chartered pense que ces facteurs soutiendront probablement la vigueur du marché, même après que les conditions météorologiques soient revenues aux moyennes saisonnières.
Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!