« Les renseignements américains ont aidé l’Ukraine à tuer des généraux russes »

Depuis le début de la guerre, l’Ukraine a annoncé avoir tué pas moins de douze généraux russes. D’après le New York Times, ces opérations ont en partie été permises par les services de renseignement américains.

S’ils n’ont pas souhaité préciser combien de généraux russes avaient été tués suite aux informations données par leurs services de renseignement, plusieurs hauts responsables américains ont assuré être derrière certaines de ces opérations.

En effet, en plus de suivre les mouvements des troupes russes en Ukraine, le renseignement américain traque les emplacements des quartiers généraux mobiles de l’armée russe, rapporte le quotidien new-yorkais. En combinant ces informations géographiques à leurs propres renseignements, notamment les communications interceptées, les responsables ukrainiens ont pu mener des attaques tuant des officiers russes, dont des généraux.

« Pas dans l’intention de tuer des généraux russes »

Adrienne Watson, porte-parole du Conseil national de sécurité américain, a précisé que les renseignements sur le champ de bataille n’avaient pas été fournis aux Ukrainiens « dans l’intention de tuer des généraux russes ».

En outre, la très médiatisée frappe du week-end dernier sur un centre de commandement militaire dans la ville d’Izium, n’aurait pas été orchestrée avec l’appui des renseignements américains. L’attaque ciblait notamment Valeri Gerasimov (photo), qui est aujourd’hui le chef d’état-major de l’armée russe. Si plusieurs soldats ont perdu la vie, leur commandant en chef a seulement été blessé. Les États-Unis n’auraient pas aidé l’Ukraine dans le cadre de cette attaque car ils s’interdiraient de fournir des renseignements sur les plus hauts dirigeants russes, font fait incontestablement partie Gerasimov.

Mais un « flux de renseignements avec peu de précédents »

Le soutien américain en matière de renseignement a eu un effet décisif sur le champ de bataille, confirmant les cibles identifiées par l’armée ukrainienne et lui indiquant de nouvelles cibles, assure toutefois le New York Times. Le journal ajoute que « le flux de renseignements exploitables sur le mouvement des troupes russes que l’Amérique a donné à l’Ukraine a peu de précédents ».

Le mois dernier, l’administration Biden a modifié une directive classifiée, levant certaines limites géographiques sur les informations exploitables à partager sur les cibles potentielles dans l’est de l’Ukraine, la Russie ayant modifié ses objectifs militaires, ont rapporté à l’époque le Wall Street Journal et l’Associated Press.

En parallèle de ces renseignements cruciaux, les États-Unis ont jusqu’ici fourni plus de 3 milliards de dollars d’aide militaire à l’Ukraine. Ils lui ont notamment envoyé des systèmes d’armes avancés tels que des canons d’artillerie Howitzer M777, des missiles antichars Javelin et des drones suicides Switchblade.

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