Les recettes fiscales font un plongeon inédit en plein confinement

En raison du blocage de notre pays, les recettes fiscales du mois de mars sont nettement inférieures à celles de l’année précédente. C’est ce qu’indiquent les chiffres du SPF Finances.

Cette chute spectaculaire est une conséquence logique du confinement. En raison de la fermeture des magasins, on a acheté bien moins qu’en temps ‘normal’. D’autre part, le chômage temporaire signifie que les revenus provenant de la retenue à la source sur les revenus professionnels ont fortement diminué.

TVA

Les recettes de TVA sont les plus touchées. Elles baissent de 60 %, soit 1,3 milliard d’euros ou un tiers de moins que l’année dernière. Les paiements anticipés ont également diminué de 30 %, soit deux milliards de moins.

Le ministre des Finances Alexander De Croo déclare à la VRT que ces chiffres sont ‘inédits’. Pourtant, il n’est pas surpris. ‘On peut comparer cela à une guerre. C’est à peu près ce que nous avons fait: nous avons forcé tout le monde à rester à l’intérieur et nous avons fermé une partie assez importante de notre paysage commercial’. Les chiffres sont donc une conséquence naturelle de ces décisions. ‘Nous nous y attendions, mais c’est toujours un peu dur à avaler quand on voit les chiffres.’

Déconfinement

À partir de lundi, les mesures de confinement seront lentement mais sûrement assouplies. En avril, nous attendons des chiffres similaires, mais une fois que le mois de mai aura commencé, la situation devrait s’améliorer.

‘Fondamentalement, c’est une situation unique’, indique De Croo. ‘Si nous parvenons à redémarrer dès lundi et à respecter les règles, cette économie pourrait redémarrer rapidement et il n’y a aucune raison de penser que cela serait structurel.’

Une partie de ces revenus est, bien entendu, également liée à la situation du reste de l’Europe. ‘Si l’économie européenne reste en crise, c’est bien sûr une autre affaire’, déclare De Croo. Il y a de bonnes nouvelles à ce sujet: hier, la BCE a promis un plan de relance de 3.000 milliards d’euros.

La présidente de la banque centrale européenne Christine Lagarde a ainsi indiqué que l’institution dispose de 3.000 milliards d’euros de prêts bon marché à être accordés aux banques, à un taux d’intérêt négatif pouvant aller jusqu’à -1 %. ‘Cet argent n’est pas pour les banques, mais pour financer l’économie’, a-t-elle souligné. Les banques doivent donc mettre l’argent à disposition des entreprises qui ont besoin de crédits supplémentaires pour faire face au choc économique.

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