Web Analytics

Les prix de l’immobilier à l’étranger baissent plus vite qu’en Belgique : pourquoi ?

Les prix de l’immobilier à l’étranger baissent plus vite qu’en Belgique : pourquoi ?
Getty Images

Les prix de l’immobilier dans notre pays ont encore augmenté l’année dernière. Si l’on tient compte de l’inflation, on constate toutefois un léger fléchissement des prix. Pourtant, on peut observer que les prix de l’immobilier dans les pays voisins baissent beaucoup plus vite que les nôtres. Pourquoi ?

Pourquoi est-ce important ?

Le baromètre de l'immobilier de la Fédération des notaires (Fednot) confirme les signes précédents sur le marché de l'immobilier privé. On observe un léger refroidissement, les prix continuant à augmenter, mais plus lentement que l'inflation, qui a été exceptionnellement élevée l'année dernière.

L’actualité : Les prix de l’immobilier dans les pays voisins baissent plus vite que dans notre pays. « C’est une bonne nouvelle pour les propriétaires, car cela indique que la stabilité de la valeur de leur ‘investissement’ est maintenue », note Kristophe Thijs, directeur de la communication de la Confédération des professionnels de l’immobilier (CIB), dans une interview accordée à la radio Business AM.

  • La situation en Belgique diffère de celle des pays voisins, car les banques de notre pays sont beaucoup plus prudentes dans l’octroi de prêts hypothécaires. « Plusieurs organismes, dont la Banque nationale de Belgique (BNB), veillent à ce que cela se fasse en toute sécurité », a déclaré M. Thijs.
    • Par exemple, le régulateur recommande aux institutions financières de limiter le nombre de prêts dont la quotité (le rapport entre le montant du prêt et la valeur actuelle de la maison) est supérieur à 90 %.
  • Thijs fait la comparaison avec les Pays-Bas, où les prêts sont accordés d’une manière totalement différente. « Par conséquent, les prix des maisons chutent immédiatement lorsque quelque chose se produit sur le marché immobilier. Nos voisins du nord ont même enregistré une baisse de 6 % par rapport à l’année précédente », fait-il écho.
  • Nous devons également cette stabilité de la valeur des biens immobiliers dans notre pays à la rareté de certains types de logements, comme les maisons ou les appartements économes en énergie. « Il y a toujours une forte demande pour ces logements, alors que nous avons un marché immobilier vieillissant », clarifie l’expert immobilier.

Que nous réserve l’avenir ? Thijs prévoit des baisses de prix dans certains segments du marché immobilier belge.

  • « Je m’attends à ce que les prix des maisons à forte consommation d’énergie baissent dans les années à venir », poursuit Thijs. « Depuis le début de cette année, le gouvernement fédéral exige que ces logements soient rénovés de manière durable dans un délai de cinq ans. Cette obligation garantit que les personnes qui achètent un tel logement devront prévoir un budget suffisant pour effectuer une telle rénovation. En conséquence, les chasseurs de maisons voudront mettre moins d’argent sur la table pour des maisons moins durables. »
  • M. Thijs ne s’attend pas à une baisse des prix pour les nouvelles constructions ou les maisons à haut rendement énergétique.

BL

Plus d'articles Premium
Plus