Les petites et moyennes entreprises recherchent des talents internationaux face à la pénurie de main-d’œuvre


Principaux renseignements

  • De nombreuses PME s’efforcent de pourvoir les postes vacants en raison de la pénurie de main-d’œuvre.
  • Environ la moitié des PME envisagent de faire appel à des travailleurs étrangers lorsque leurs efforts d’embauche au niveau local s’avèrent infructueux, et une sur trois recherche activement des talents au-delà des frontières nationales.
  • Les secteurs de la construction et de l’industrie sont confrontés aux défis les plus importants en matière de personnel, 62 pour cent d’entre eux signalant des postes vacants persistants pour des fonctions spécialisées.

De nombreuses petites et moyennes entreprises (PME) peinent à pourvoir les postes vacants en raison de la pénurie de main-d’œuvre. Une enquête récente de SD Worx a révélé qu’environ la moitié des PME envisagent de faire appel à des travailleurs étrangers lorsque leurs efforts d’embauche au niveau local s’avèrent infructueux. Notamment, une PME sur trois recherche activement des talents au-delà des frontières nationales, ce qui indique une volonté d’adopter des stratégies de recrutement internationales.

Les secteurs de la construction et de l’industrie sont les plus confrontés à des problèmes de personnel, 62 pour cent d’entre eux faisant état de postes vacants persistants pour des fonctions spécialisées. Ces secteurs se tournent de plus en plus vers des candidats étrangers, en particulier pour les postes dans les métiers spécialisés. Si les free-lances (principalement belges) restent l’option privilégiée pour les fonctions administratives et de soutien, les profils étrangers offrent également une solution viable pour les postes hautement qualifiés.

Les compétences rares compliquent le recrutement

L’enquête a mis en évidence que les PME des secteurs de la construction et de l’industrie sont fréquemment confrontées à des vacances prolongées ou à des postes non pourvus (41 pour cent). Ces postes vacants concernent souvent des professions classées dans la catégorie des compétences rares (62 pour cent). Lorsqu’elles sont confrontées à des difficultés de recrutement, ces PME explorent diverses options au-delà des viviers de talents nationaux. Alors que 45 pour cent d’entre elles ne recherchent pas actuellement de personnel supplémentaire, 14 pour cent envisagent des candidats étrangers, tandis que d’autres pensent aux étudiants (12 pour cent), aux indépendants (12 pour cent), aux sous-traitants (12 pour cent) ou au personnel temporaire (11 pour cent).

Pour les postes de travailleurs spécialisés, les travailleurs étrangers figurent parmi les trois principales solutions envisagées par les PME qui peinent à trouver des candidats qualifiés. Environ 40 pour cent de ces entreprises signalent des postes vacants persistants pour des fonctions spécialisées, ce qui est nettement plus élevé que les 20 pour cent d’entreprises qui n’emploient que du personnel administratif. Notamment, 75 pour cent des PME ayant des postes vacants dans des métiers spécialisés les considèrent comme des professions à compétences rares.

Travailleurs étrangers pour combler les pénuries

Les travailleurs étrangers (13 pour cent), les modalités de travail flexibles (18 pour cent) et les étudiants (15 pour cent) apparaissent comme les solutions privilégiées pour pourvoir les postes de travailleurs spécialisés. Les candidats d’autres provinces (2,5 pour cent), les retraités (3 pour cent) et les stagiaires (4 pour cent) sont des solutions moins fréquemment envisagées.

En revanche, les PME qui n’emploient que du personnel administratif préfèrent d’autres solutions lorsqu’elles rencontrent des difficultés de recrutement : les free-lances (18 pour cent), les stagiaires (15 pour cent) et les étudiants (13 pour cent). Les travailleurs étrangers sont moins souvent envisagés pour ces fonctions (6 pour cent), de même que les candidats d’autres provinces (5 pour cent) et les retraités (5 pour cent).

Les compétences avant la nationalité

Alors qu’environ la moitié des PME (52 pour cent) ne prévoient pas d’embaucher des travailleurs ou des spécialistes étrangers, l’autre moitié se montre ouverte aux talents internationaux. Notamment, un tiers (33 pour cent) privilégie les compétences et les qualifications plutôt que la nationalité, ce qui témoigne d’une approche progressive du recrutement.

Parmi ceux qui ont l’habitude d’employer des travailleurs étrangers, les commentaires positifs concernent les candidats français (9 pour cent), polonais (5 pour cent), néerlandais (5 pour cent) et roumains (4 pour cent). Les experts reconnaissent que les PME explorent diverses solutions pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre, notamment les free-lances, les étudiants, les stagiaires, les formules de travail flexibles, le travail temporaire et le recrutement international.

Les stratégies de recrutement varient selon le secteur et la région

Le choix de la stratégie de recrutement dépend de facteurs tels que la région, le secteur d’activité et le profil spécifique recherché. Notamment, un tiers (33 pour cent) des PME qui recrutent à l’international ne considèrent pas la nationalité comme un facteur décisif. Il y a une nette préférence pour les candidats des pays européens voisins, en particulier la France. La maîtrise de la langue reste cruciale pour une collaboration réussie, tandis que la relative facilité des procédures administratives pour les candidats européens par rapport à leurs homologues non-européens contribue à leur popularité.

Si le recrutement au sein de l’UE présente moins d’obstacles, s’aventurer au-delà de ses frontières peut s’avérer intéressant pour certains profils. Malgré une certaine réticence des PME belges en raison des formalités et des délais de traitement, les experts soulignent que l’obtention d’un permis de travail pour les candidats non européens peut s’avérer bénéfique dans certains cas.

Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!

Plus