Principaux renseignements
- Les États-Unis demandent à l’UE d’éliminer unilatéralement les droits de douane sur les produits américains.
- L’UE propose des réductions tarifaires mutuelles, mais refuse d’abaisser ses tarifs sans action réciproque de la part des États-Unis.
- Les droits de douane seront augmentés si aucun accord n’est conclu ; l’UE est prête à prendre des mesures de rétorsion.
Les tensions commerciales entre les États-Unis et l’Union européenne s’aggravent encore. Le président Trump a annoncé son intention d’imposer des droits de douane de 50 pour cent sur toutes les importations de l’UE à partir du mois prochain, à moins que Bruxelles n’accepte d’éliminer unilatéralement les droits de douane sur les produits américains.
L’UE a proposé des réductions tarifaires réciproques, mais refuse de supprimer ses barrières commerciales sans que Washington ne prenne des mesures équivalentes. Dans le même temps, Bruxelles laisse la politique fiscale numérique en dehors des négociations, un sujet épineux pour les États-Unis. Malgré les échanges de documents précédents, les pourparlers restent au point mort et la frustration grandit face à l’absence de progrès.
Les questions clés restent en suspens
La récente rencontre entre le représentant américain au commerce, Jamieson Greer, et son homologue européen, Maros Sefcovic, à Paris, a été jugée cruciale. Les États-Unis souhaitent réduire leur déficit commercial avec l’UE, qui s’élève actuellement à 192 milliards d’euros, et envisagent d’étendre leurs droits de douane aux produits pharmaceutiques et aux semi-conducteurs. Trump a également menacé Apple de payer des droits d’importation de 25 pour cent sur les iPhones, à moins que l’entreprise ne transfère l’ensemble de sa production aux États-Unis – une décision qui a déjà eu un effet sur le cours des actions d’Apple.
L’UE se prépare à des représailles
L’UE a temporairement suspendu ses droits de douane sur 23 milliards d’euros de produits américains, mais se prépare maintenant à prendre des mesures de rétorsion sur 95 milliards d’euros de marchandises supplémentaires, notamment des produits tels que le whisky bourbon et les avions Boeing.
Alors que les deux parties affirment vouloir un accord juste et équilibré, elles craignent de plus en plus que même un compromis n’aboutisse à un droit de douane standard de 10 pour cent de la part des États-Unis, ce qui est considéré comme inacceptable par l’Europe. Le temps presse et le ton se durcit.
Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!