Les mesures mises en place par le gouvernement français afin de soutenir l’économie du pays à travers la crise du coronavirus ont déjà coûté 450 milliards d’euros, a déclaré le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire. Cela représente environ 20% du PIB de la France.
Chômage partiel, prêts garantis par l’État, reports d’impôts, aides aux petites entreprises… Depuis la mi-mars, le gouvernement français a multiplié les mesures pour tenter de limiter l’impact économique de la crise du coronavirus.
‘Si on prend l’intégralité de ce qui a été fait, en budgétaire et en soutien de trésorerie, c’est 450 milliards d’euros, 20% de la richesse nationale, qui ont été mis sur la table’, a fait savoir Bruno Le Maire sur BFM TV et RMC ce lundi.
Du changement dans le chômage partiel
Le ministre français de l’Économie a également indiqué que le dispositif de soutien au chômage partiel pris en charge par l’État allait évoluer de façon ‘raisonnable’ à partir du mois prochain.
‘On sera à moins de 100% mais, ne vous inquiétez pas, on ne va pas passer à 50 ou 70%’, a-t-il précisé. ‘Ce sera raisonnable, ce sera progressif, ce sera annoncé le 1er juin.’
Des propositions chiffrées devraient suivre dans les prochains jours, a-t-il encore ajouté.
‘Laisser la possibilité à Renault d’adapter son outil’
Par ailleurs, Bruno Le Maire a annoncé que le président Emmanuel Macron communiquerait prochainement des ‘mesures fortes’ pour soutenir les constructeurs automobiles.
Dans le cas de Renault, le ministre de l’Économie a fait savoir que le gouvernement n’exigerait pas de la part du constructeur français qu’il ne ferme aucune usine en échange d’un prêt garanti par l’État.
‘Bien sûr que nous serons attentifs à chaque emploi, mais nous voulons laisser la possibilité à Renault d’adapter son outil de production’, a défendu Bruno Le Maire.
‘Renault peut disparaître’
La semaine dernière, le ministre de l’Économie et des Finances avait déclaré que Renault était en danger de disparition suite à la pandémie de coronavirus.
‘Renault peut disparaître, les grands constructeurs industriels peuvent disparaître, il faut être lucide’, avait-il mis en garde. ‘Je n’ai jamais caché la gravité de la crise, et je ne cache pas la gravité de la situation de Renault.’
Report des soldes?
Enfin, Bruno Le Maire s’est dit ‘favorable’ à un report des soldes ‘de trois à quatre semaines’. Un tel report permettrait aux commerçants de ‘refaire leur trésorerie’, a-t-il estimé. La période devait initialement débuter le 24 juin.
‘Nous allons continuer à en discuter avec les fédérations des commerçants’, a précisé le ministre français. ‘Il faut imaginer ce que c’est quand on a une boutique de vêtements, de chaussures ou autre, et qu’on n’a rien vendu pendant trois mois, il faut pouvoir refaire sa trésorerie.’
En Belgique, un tel report a d’ores et déjà été annoncé le mois dernier par la ministre de l’Économie, Nathalie Muylle (CD&V). Chez nous, la période des soldes d’été ne commencera cette année que le 1er août.
La période au cours de laquelle aucune réduction ne peut être accordée va donc s’étendre tout au long du mois de juillet à la place de juin.