Principaux renseignements
- Tim Cook, PDG d’Apple, insiste sur le fait que les iPhones sont assemblés en Chine en raison de l’expertise de pointe du pays en matière de fabrication.
- Le transfert de la production d’iPhones aux États-Unis est très peu réaliste en raison des coûts et de la difficulté à trouver des travailleurs qualifiés, malgré les affirmations de M. Trump.
- Même si l’assemblage était réalisé dans le pays, le coût de la vie et les salaires plus élevés aux États-Unis augmenteraient considérablement le prix des iPhones, les rendant inabordables pour la plupart des consommateurs.
Le plan du président pour la fabrication nationale de l’iPhone
Le président Donald Trump est convaincu que les États-Unis disposent de la main-d’œuvre et des ressources nécessaires pour fabriquer des produits Apple tels que les iPhones dans le pays. Cette conviction découle en partie de l’investissement récent de 500 milliards de dollars d’Apple aux États-Unis, ce qui témoigne de la confiance dans les capacités américaines.
Trump, qui a l’intention d’imposer d’importants droits de douane à la Chine et à d’autres pays à partir du 9 avril, a laissé entendre que des entreprises comme Apple pourraient éviter ces droits de douane en délocalisant leurs activités de fabrication aux États-Unis. Toutefois, les experts estiment qu’il n’est pas du tout pratique de déplacer la chaîne d’approvisionnement mondiale complexe d’Apple vers les États-Unis. Les dépenses engagées et la difficulté de trouver un nombre suffisant de travailleurs qualifiés aux États-Unis constituent des obstacles insurmontables.
Défis et obstacles
Tim Cook, le PDG d’Apple, a déjà expliqué que les iPhones sont assemblés en Chine en raison de l’expertise de pointe du pays en matière de fabrication, notamment en ce qui concerne l’outillage spécialisé et l’ingénierie de précision. Alors que certains pourraient penser que le faible coût de la main-d’œuvre pousse les entreprises à s’installer en Chine, Tim Cook insiste sur l’abondance de talents professionnels hautement qualifiés disponibles dans ce pays.
Malgré ces réalités, le secrétaire américain au commerce, Howard Lutnick, s’est fait l’écho du sentiment de Trump en suggérant que l’assemblage de l’iPhone pourrait facilement être délocalisé en Amérique. Ce point de vue ne tient pas compte de la nature complexe de la chaîne d’approvisionnement mondiale d’Apple, qui s’appuie sur des composants provenant de plus de 50 pays, selon une liste de fournisseurs accessible au public.
Conséquences et répercussions
En outre, les minéraux de terres rares essentiels à la production de l’iPhone sont extraits de 79 pays, dont beaucoup ne sont pas des alternatives viables pour l’approvisionnement aux États-Unis. Même si l’assemblage était réalisé dans le pays, le coût de la vie et les salaires nettement plus élevés aux États-Unis par rapport à d’autres centres de production augmenteraient considérablement le prix des iPhones, les rendant inabordables pour la plupart des consommateurs.
Bien qu’Apple n’ait pas encore commenté les tarifs douaniers imminents, l’entreprise serait en train de constituer des stocks d’iPhones et d’explorer d’autres voies d’importation via des pays comme l’Inde, où les tarifs douaniers sont moins élevés. Il est important de noter que l’investissement de 500 milliards de dollars d’Apple aux États-Unis est destiné à la fabrication de serveurs pour son système Private Cloud Compute, et non à des produits de consommation comme les iPhones.
Tentatives précédentes et escalade des droits de douane
La précédente tentative d’Apple de fabriquer des ordinateurs Mac Pro au Texas pendant le premier mandat de Trump s’est révélée largement infructueuse. L’entreprise a rencontré des difficultés pour s’approvisionner auprès de fournisseurs locaux, a subi des retards et des dépenses imprévues en raison de l’importation de composants, et a eu du mal à trouver des travailleurs qualifiés.
La situation est encore compliquée par l’escalade des droits de douane imposés par Trump sur les produits importés de Chine. À partir de demain, ces produits seront frappés d’un droit de douane stupéfiant de 104 pour cent.
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