Les inondations en Belgique et en Allemagne à la deuxième place des catastrophes les plus coûteuses de 2021

L’ONG britannique Christian Aid a fait les comptes des dégâts causés par des catastrophes météorologiques sur l’année 2021. Les inondations qui ont touché la Belgique et l’Allemagne représentent un coût de 43 milliards de dollars, et arrivent à la deuxième place sur la liste des catastrophes les plus coûteuses. Les chiffres comprennent toutefois certains biais, qui ne donnent qu’une vision partielle de l’ampleur des dégâts.

Un total qui dépasse les 170 milliards de dollars, et il ne s’agit que des dix catastrophes météorologiques les plus dévastatrices. Par rapport à 2020 (150 milliards), le chiffre est en augmentation. Pour l’association qui a fait les comptes, Christian Aid, mais également pour de nombreux scientifiques, l’augmentation du nombre de ces catastrophes et de leurs conséquences est un signe que le réchauffement climatique a de plus en plus d’impact.

Outre ces sommes astronomiques, ces dix catastrophes ont coûté la vie à 1075 personnes, et plus d’un million de personnes ont dû être déplacées.

Sud-est de la Belgique

Des intempéries historiques se sont abattues sur la province de Liège au mois de juillet, et ont provoqué des inondations meurtrières. Ces inondations ont aussi touché l’Allemagne, où elles ont fait encore plus de dégâts, ainsi que le Grand-Duché de Luxembourg et les Pays-Bas. En tout, selon l’ONG britannique, ces pluies diluviennes ont provoqué des dommages estimés à 43 milliards de dollars, ce qui en fait la deuxième catastrophe la plus coûteuse de l’année.

La première place dans ce triste palmarès revient à la tempête Ida, survenue fin août et début septembre sur la côte Est des États-Unis, où les pertes s’élèvent à 65 milliards de dollars. La ville de New York avait été durement touchée, comme l’on pouvait le voir sur des vidéos impressionnantes de torrents qui se déversent dans des bouches de métro. La troisième, avec 23 milliards de dollars de dégâts, est la la vague de froid Uri, qui a touché le réseau électrique aux États-Unis. Les images de maisons texanes s’écroulant sous des tonnes de neige avait également largement circulé.

La suite du top 10 :

  • Inondations en province de Henan, Chine, en juillet : 17,6 milliards de dollars
  • Inondations en Colombie-Britannique, Canada, en novembre : 7,5 milliards
  • Vague de froid en avril, en Europe, mais surtout en France où la viticulture a été durement touchée : 5,6 milliards
  • Cyclone en Inde et au Bangladesh, en mai : 3 milliards
  • Typhon en juillet en Chine : 2 milliards
  • Inondations en mars en Australie : 2 milliards
  • Cyclone en Inde et au Sri Lanka en mai : 1,5 milliard

Biais dans les chiffres

Selon l’ONG, ces chiffres sont « basés uniquement sur les dommages assurés, ce qui laisse supposer des coûts réels encore plus élevés ». Le gros est couvert par les assurances, normalement, mais le total reste tronqué. Toujours est-il qu’avec cet élément-là uniquement, le bilan est déjà très lourd.

Le deuxième biais dans les chiffres est la surreprésentation des pays riches. Les infrastructures y sont plus développées, plus coûteuses, et mieux assurées. Mais les catastrophes n’ont pas uniquement eu lieu dans ces contrées, loin de là. « Certains des événements météo extrêmes les plus dévastateurs de 2021 ont frappé des pays pauvres, qui ont peu contribué aux causes du changement climatique », explique Christian Aid. Le coût économique est plus difficile à évaluer, mais le coût humain peut donner une idée de l’ampleur des dégâts : au Soudan du Sud par exemple, les intempéries et les inondations ont affecté la vie de 800.000 personnes.

Un autre organisme, la société d’assurance et de réassurance Swiss Re, a publié une estimation globale du coût des catastrophes naturelles, mi-décembre. En 2021, il s’élève à 250 milliards de dollars, une hausse de 24% par rapport à l’année précédente.

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