Les histoires de 8 sportifs qui ont triché pour gagner

Pour beaucoup de sportifs, seul le résultat compte. Pour gagner, ils sont prêts à tout, même tricher. Voici 8 cas de tricherie dans l’histoire du sport. 

Cameron Van Der Burgh

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Cameron Van Der Burgh a malgré lui révolutionné les pratiques arbitrales de la natation. Ce nageur sud-africain est un spécialiste du 100 mètres brasse. Aux Jeux Olympiques de Londres en 2012, il remporte la médaille d’or de la discipline et se permet même de battre le record du monde. Mais après l’épreuve, le nageur admet avoir triché en utilisant des mouvements non-autorisés par le règlement à savoir « le coup du Dauphin ». Il s’agit d’un mouvement des jambes permettant de prendre une plus grande impulsion pour ainsi prendre de la vitesse et prendre le meilleur sur ses adversaires. 

Après son mea culpa, son titre olympique a été maintenu. Par contre, les arbitres sont beaucoup plus vigilants aux mouvements des nageurs sous l’eau. Cela passe par une multiplication du nombre de caméras dans le bassin. On est donc censé remercier Cameron Van Der Burgh, non? 

Thomas Daley

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On reste à la piscine avec le Britannique Thomas Daley, spécialiste du plongeon à 10 mètres. L’histoire se passe une nouvelle fois aux Jeux Olympiques de Londres en 2012. En finale de la discipline, Delay fait un premier plongeon plutôt loupé. Alors, il demande aux juges de recommencer en invoquant une excuse plutôt bizarre: les flash des appareils photo l’ont empêché de réussir son saut. Étonnant puisque tous les plongeurs sont logés à la même enseigne et jamais personne ne s’était plaint. 

Mais son audace a fonctionné puisque les juges lui ont accordé un saut supplémentaire. Le Britannique en profite parfaitement et claque un saut de 15 points supérieur à son premier essai. Il finira par remporter la médaille de bronze et les doutes de tous les analystes qui ne sont pas certains de sa sincérité. 

Rosie Ruiz

On quitte les bassins de natation pour le bitume de New York. Les faits se déroulent en 1979 et l’Américaine Rosie Ruiz participe à l’épreuve du marathon de New York pour la première fois. Après 30 minutes, elle est complètement épuisée et décide de prendre le métro pour rejoindre le peloton à quelques kilomètres de l’arrivée. Grâce à son subterfuge, elle finit à la 11ème place de la course. Comme sa vile technique a bien fonctionné à New York, elle décide de faire pareil au marathon de Boston, mais en pire. 

En effet, elle décide de ne pas prendre le départ avec tous les autres participants. Elle passe la moitié de la course à son hôtel situé non loin de la ligne d’arrivée. Elle rejoint alors la course pour les deux derniers kilomètres. Comme elle est encore fraîche, elle dépasse tous les favoris et gagne le marathon en pulvérisant le record du monde en 2h 31 min et 56s. Mais après l’épreuve, les journalistes sentent qu’il y a anguille sous roche: Rosie Ruiz ne sait répondre à aucune question sur la course et elle avoue qu’elle s’entraîne seule, sans coach. 

Les organisateurs du marathon lancent donc une enquête. Ils se rendent compte qu’elle n’apparait sur aucune photo et vidéo de la course. De plus, plusieurs témoins affirment l’avoir vu enjamber une barrière le long du parcours. Avec l’explosion de ce scandale, des journalistes et photographes présents à New York se souviennent d’avoir pris le métro en compagnie de la jeune femme. Elle avait alors expliqué qu’elle n’était qu’une simple spectatrice. Rosie Ruiz a dû changer de nom et déménager en Floride pour se faire oublier. Elle a évidemment été destituée de sa victoire à Boston et depuis, on a instauré des points de passages dans les marathons pour vérifier que tous les athlètes sont bel et bien présents tout au long de la course. 

Kim Christensen

Lors d’un match de football opposant les équipes danoises de Örebro et Göteborg, l’arbitre arrête le match au bout de 20 minutes. Car grâce à sa vue perçante il remarque que le but de Göteborg n’a pas la largeur réglementaire. Jusque là rien de fou, tout le monde pense qu’il s’agit d’une petite erreur jusqu’à ce que la télévision révèle la vérité. C’est en fait le gardien de Göteborg, Kim Christensen, qui a donné des coups de pied sur les poteaux pour les rapprocher. Sans vergogne, Christensen expliquera par la suite qu’il avait utilisé ce stratagème plusieurs fois auparavant. Le mieux, c’est que le gardien n’a jamais été sanctionné vu que cette infraction ne fait pas partie du règlement. 

He Kexin

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Aux Jeux Olympiques de Pékin en 2008, on a découvert une nouvelle prodige de la gymnastique. Elle s’appelle He Kexin et a seulement 16 ans quand elle remporte ses médailles d’or en solo et en équipe. Mais justement, son âge pose problème. Comme on peut le voir sur la photo ci-dessus, difficile de lui donner 16 ans. Alors, les autorités chinoises se défendent en publiant la carte d’identité de la gymnaste. Problème: la pièce d’identité a été délivrée en février 2008, quelques mois avant le début des JO. Mais un pirate informatique parvient à récupérer les vraies pièces d’identité de He Kexin et il réussit à prouver que la jeune fille a seulement 14 ans. Malgré tout, elle gardera ses médailles. 

L’équipe espagnole de basket aux Jeux Paralympiques de Sydney 

C’est sans doute le cas de tricherie le plus odieux de ce classement. Cela se passe lors des Jeux paralympiques de Sydney en 2000. Cette année-là, l’Espagne remporte la médaille d’or de l’épreuve de basket réservée aux personnes souffrant d’un handicap mental. Quelques mois après la victoire, on apprend que 10 des 12 joueurs de l’équipe ne souffraient d’aucun handicap. Ils avaient tout simplement simulé une déficience intellectuelle. 

C’est dramatique car depuis cet incident, les handicapés mentaux n’ont plus le droit de participer à de tels tournoi car le Comité international paralympique a décrété qu’il était trop compliqué de déterminer le degré d’incapacité des athlètes atteints d’une déficience intellectuelle. Ah, et bien évidemment l’équipe espagnole a été destituée de sa médaille d’or. 

Mohamed Ali et Sonny Liston 

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Le 25 février 1964, Casius Clay alias Mohamed Ali entre dans la légende en battant le champion du monde poids lourd de l’époque, Sonny Liston. Avant le combat, tout le monde s’attend, à juste titre, à ce que Sonny Liston domine son jeune adversaire. Mais dès les premiers rounds, Mohamed Ali impressionne par sa vivacité et son style particuliers. Alors, entre deux rounds, Liston applique de la crème cicatrisante sur son visage. Un geste à priori anodin qui aura des conséquences immenses sur le reste du combat. 

Car quand le combat reprend et que Ali roue de coups son adversaire, il se fait aveugler par la crème qui gicle dans ses yeux. À l’époque, les analystes sont persuadés que le clan de Liston a volontairement mis de la crème sur les gants du champion du monde pour aveugler Ali. D’autres pensent que ce sont les gants d’Ali qui se sont retrouvés plein de crème à force de frapper Liston. Qu’importe, le résultat est le même: Ali n’y voit plus rien et pense à déclarer forfait. Malgré tout, il passe au dessus de la douleur et fini par pousser son adversaire à abandonner lors du 7ème round. Une légende est née. 

Lance Armstrong 

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L’Américain Lance Armstrong a fait l’objet du plus grand scandale de dopage de ces 20 dernières années. Qui ne connait pas le grand Lance Armstrong? L’homme qui a réussi l’exploit de remporter 7 Tours de France de 1999 à 2005. Il a régné en maître sur le Grande Boucle alors qu’en 1996, on lui diagnostique un cancer des testicules. Après un traitement extrêmement lourd et plusieurs opérations, il remonte sur le vélo en 1997 pour ses premiers entrainements. Il reprend finalement la compétition le 17 octobre 1998 sous le maillot de l’US Postal. Un an plus tard, il remporte son premier Tour de France. Déjà, des suspicions de dopage tournent autour du coureur américain. Et c’est confirmé puisqu’il est contrôlé positif aux corticoïdes mais il est blanchi car il dispose d’une ordonnance médicale. Par contre, ce test positif est contradictoire avec les déclarations du coureurs qui avait déclaré ne rien prendre. Qu’importe: il gagne toutes les éditions jusqu’en 2005. Cette année-là, le journal l’Equipe publie une enquête où l’on apprend qu’Armstrong avait eu recours à l‘EPO lors de l’édition 1999 du Tour de France. Mais cette fois encore, Armstrong passe entre les mailles du filet. 

Après sa 7ème victoire en 2005, il prend se retraite avant de revenir à la compétition en 2009. Il participe de nouveau au Tour mais ne le gagne pas. C’est en 2012 que tout se complique. Car cette année-là, une large enquête est lancée. C’est d’abord la Food and Drug Administration américaine qui s’en charge et l’Agence américaine antidopage (USADA) la poursuivra. L’agence recueille des témoignages d’anciens coéquipiers d’Armstrong et analysent de nouveaux échantillons sanguins. Et tout concorde: Armstrong a eu recours à l’EPO. Le dossier de l’USADA est remis à l’Union Cycliste Internationale (UCI) et l’organisation reconnait Armstrong coupable. Résultat: tous ses résultats sont purement et simplement annulés, il perd ainsi ses 7 victoires sur le Tour. Il est également radié à vie de tous les sports qui suivent le Code mondial antidopage. 

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