Principaux renseignements
- Les grèves en Belgique perturbent des milliers de vacances d’été.
- L’industrie du voyage est confrontée à une pression financière importante due aux grèves, avec 22,5 millions d’euros perdus cette année.
- La poursuite de grèves irresponsables pourrait mettre en péril la solvabilité des agences de voyage et des tour-opérateurs reconnus en Belgique.
La vague de grèves qui se poursuit en Belgique suscite de vives inquiétudes dans le secteur du voyage et met en péril des milliers de vacances familiales.
Selon Koen van den Bosch, directeur général de l’Association flamande des agences de voyage (VVR), qui représente plus de 600 entreprises de voyage en Flandre et à Bruxelles, les grèves ne privent pas seulement les gens de vacances bien méritées, mais perturbent aussi considérablement l’ensemble du secteur du voyage. Les quatre grèves de cette année ont déjà coûté 22,5 millions d’euros au secteur. Avec au moins deux autres grèves prévues, la pression financière sur les professionnels du voyage s’accroît, ce qui pourrait entraîner des fermetures d’entreprises et des pertes d’emplois.
La grève imprévue des vols
L’organisation et la communication chaotiques des syndicats ont exacerbé la situation lors de la quatrième grève de l’année. Alors qu’il semblait initialement que seuls 50 pour cent des vols seraient touchés, une annonce de dernière minute a contraint à l’annulation de tous les vols au départ. Les agences de voyage ont donc dû se démener toute la nuit pour replacer des milliers de voyages.
Les conséquences financières
Van den Bosch critique les syndicats pour leur approche musclée, arguant qu’ils privent injustement de vacances les personnes qu’ils prétendent représenter. Il s’inquiète des grèves prévues les 20 et 22 mai, ainsi que le 27 juin, dates auxquelles des milliers de voyageurs attendent avec impatience leurs vacances annuelles. Le secteur craint de plus en plus que ces grèves se poursuivent au-delà de l’été, un scénario jugé inacceptable et irresponsable.
Le plaidoyer de l’industrie en faveur d’un dialogue responsable
L’impact financier de ces journées de grève nationale est considérable. Au-delà des réinscriptions, les agents de voyage doivent faire face à des dépenses accrues en raison du paiement des heures supplémentaires du personnel, des tarifs potentiellement plus élevés pour les vols reprogrammés, et des remboursements pour les services non utilisés. Les partenaires locaux ne sont souvent pas disposés à compenser ces pertes car ils ne sont pas directement touchés par les grèves belges. De plus, les vacanciers reportent leurs projets de voyage, ce qui a un impact supplémentaire sur les recettes.
Protection des droits des travailleurs et de l’industrie du voyage
Van den Bosch souligne que si les agences de voyage et les voyagistes reconnus en Belgique disposent de solides réserves financières en raison de réglementations strictes, il y a une limite à ce qu’ils peuvent absorber. La poursuite de frappes irresponsables pourrait mettre en péril la solvabilité de ces entreprises, les obligeant à suspendre temporairement leurs activités, ce qui aurait des conséquences étendues. Il appelle à mettre fin à ce cycle préjudiciable, en soulignant la nécessité d’un dialogue responsable et de solutions qui protègent à la fois les droits des travailleurs et la viabilité de l’industrie du voyage.
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