Les fonds de l’Arctique n’auront bientôt plus de secrets grâce à ce drone sous-marin autonome russe

La Russie travaille sur un nouveau drone sous-marin particulièrement résistant. Élaboré par le Bureau central de conception Lazurit sur demande du Fonds pour la recherche avancée russe (FPI), le drone baptisé Sarma peut plonger à une profondeur d’un kilomètre et parcourir jusqu’à 8.000 kilomètres, indique l’agence de presse russe Tass.

Grâce à son importante autonomie, l’appareil pourra rester immergé durant plus de trois mois sous la glace et se mouvoir grâce à son système de navigation autonome. Le drone sous-marin doté d’un système de communication pourra transmettre ses données sans devoir remonter à la surface. Il pourra également recevoir des instructions depuis la terre ferme.

« Le drone Sarma a été créé pour une opération à long terme sous la glace », a déclaré Viktor Litvinenko, directeur adjoint de la direction de la recherche physique et technique du FPI, à l’agence Tass.

Avec cet appareil, la Russie souhaite explorer les fonds marins et percer tous leurs mystères. Il est notamment question de procéder à un échantillonnage du sol, à une topographie des fonds marins, mais aussi à une cartographie ou une exploration géologique. Modulaire, le drone Sarma pourrait également être utilisé pour l’entretien et les réparations de sous-marins de communications.

On peut évidemment imaginer que le drone puisse être utilisé à des fins de défense, bien que pour l’instant, la Russie n’ait rien indiqué à ce sujet.

« Aujourd’hui, nous ne connaissons aucun autre appareil capable de fonctionner pendant environ trois mois sans retourner à la surface », s’est enthousiasmé Viktor Litvinenko. Reste plus qu’à tester l’engin.

Car oui, le drone sous-marin Sarma n’est pas encore prêt à prendre la mer. Lazurit vient seulement de terminer la conception du prototype, après près de trois ans de travail et de recherche. Un premier démonstrateur fonctionnel de l’appareil devrait être fabriqué dans le courant 2022-2023. Quant à une production en série, elle ne devrait pas débuter avant 2024, si tout se passe bien.

Dans les faits, les drones sous-marins n’ont rien de nouveau. Cependant, le prototype russe semble se démarquer de la concurrence grâce à son importante autonomie. Un appareil capable de passer trois mois sous l’eau et de relier le Pacifique à l’Atlantique pourrait s’avérer utile dans de nombreuses situations.

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