La crise a eu un impact énorme sur le monde des jeux d’argent. Les casinos physiques et les sociétés de jeux de hasard ont dû déployer rapidement une offre en ligne, ce qui a eu un impact significatif sur le comportement de jeu.
Malgré une longue fermeture de sites physiques, Entain, la société mère de Ladbrokes et la plus grande société de jeux en Europe, a enregistré un bénéfice d’exploitation de 843 millions de livres sterling l’année dernière, soit une augmentation de 11% par rapport à l’année précédente. Les bénéfices commerciaux des activités numériques ont soudainement augmenté de 50%, grâce à de toutes nouvelles machines à sous en ligne.
Si les sociétés de jeux peuvent présenter de bons chiffres, l’envers du décor est beaucoup moins luxueux. La pandémie qui dure depuis plus d’un an a provoqué beaucoup de stress, d’ennui et d’anxiété, mais aussi des problèmes d’argent. Et cela amène à une augmentation des dépendances aux jeux et ha des habitudes de ‘jeux dangereux’.
Selon la UK Gambling Commission, le nombre de personnes participant au jeu a diminué pendant la crise corona. Mais les joueurs sont devenus beaucoup plus actifs. Il existe aujourd’hui une gamme bien plus impressionnante de jeux en ligne, ce qui augmente le risque de dépendance.
Changement de comportement
Au début de la crise, tous les événements sportifs ont été annulés pendant quelques mois. Une grande partie des personnes dépendantes du jeu ne jouent que sur le sport. Ils ont donc dû arrêter de jouer ou trouver un autre moyen de satisfaire leur dépendance.
Les experts estiment que les sites de jeux ne tirent certainement pas leur plus grand profit des revenus des paris sportifs. Parfois, le but est simplement d’attirer de nouveaux joueurs vers d’autres jeux d’argent, comme les fameuses machines à sous. Les entreprises ont beaucoup plus d’influences sur ces jeux et peuvent donc se faire beaucoup plus d’argent.
Les recherches montrent que 86% du revenu annuel des plus grands sites de jeux d’argent du Royaume-Uni est réalisé sur seulement 5% des utilisateurs. 84% des joueurs ne perdent pas plus de 200 £ par an.
(Absence de) législation
La législation sur les jeux d’argent en Grande-Bretagne est à la traîne. ‘La loi sur les jeux de hasard’ a été promulguée en 2005 et n’a guère été modifiée depuis lors. Les développements récents dans le monde du jeu échappent donc aux radars. Le gouvernement travaille actuellement sur une nouvelle version.
L’ère numérique existe depuis un certain temps maintenant et les smartphones ont envahi le monde. Le jeu en ligne est donc très accessible à tous : il suffit d’appuyer sur une application de jeu. C’est précisément pourquoi il est important de légiférer, afin de lutter contre les nouvelles fraudes ou les joueurs mineurs.
La Belgique est l’un des précurseurs de l’Europe dans ce domaine. Une législation régissant le comportement de jeu a déjà été adoptée en 2011. Par exemple, chaque casino en ligne ou société de jeux numériques doivent être connectés à un établissement physique. Ces entreprises doivent également demander une licence pour chaque type de jeu proposé et ces licences sont très difficiles à obtenir.
Offrir une aide
Les dépendances au jeu ne sont pas les seuls effets négatifs de la crise. A l’échelle mondiale, les experts observent une hausse des problèmes de santé mentale, de dépression ou de violence domestique. Il existe évidemment des centres d’aide pour ces problèmes en Belgique comme au Royaume-Uni, mais aujourd’hui, les centres sont saturés, il n’y a tout simplement pas assez de personnes pour venir en aide à toutes les personnes qui sont en difficulté.
Les experts conviennent qu’il faudrait investir davantage pour vaincre les dépendances au jeu, comme cela se fait pour l’alcool et les drogues. Trop souvent, les gens ne demandent de l’aide que lorsque le préjudice financier est irréparable. Cela doit donc changer. Le gouvernement doit trouver une solution pour que les joueurs osent demander de l’aide plus rapidement pour que les dommages soient limités.
Si vous voulez modifier vos comportements de jeux – les arrêter ou les réduire – vous pouvez demander de l’aide sur joueurs.aide-en-ligne.be ou en appelant SOS JEUX au 0800/35.777.
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