La publicité de nouveau autorisée pour les casinos et salles de jeux en ligne, ‘moins addictifs’ que les paris sportifs

Les exploitants de casinos et de salles de jeux en ligne peuvent à nouveau faire de la pub, selon un arrêt rendu le 6 février dernier par le Conseil d’Etat, rapporte mardi L’Echo.

L’arrêté royal du 21 décembre 2018 interdisait à ces derniers de faire de la promotion ailleurs que sur leurs sites internet. Les opérateurs de paris en ligne, eux, étaient encore autorisés, sous conditions, à faire de la publicité sous ses diverses formes: télévisée, par affichage, sur d’autres sites internet…

Rocoluc, opérateur de salles de jeux physiques et en ligne, a dès lors introduit un recours en annulation devant le Conseil d’Etat accusant le texte de discrimination entre d’une part les exploitants de casinos et de salles de jeux en ligne, et d’autre part les opérateurs de paris en ligne.

Le Conseil d’État a balayé les études citées par l’État pour défendre sa position et qui démontreraient que les jeux de type casino sont plus dangereux pour le joueur que les paris sportifs. Il a au contraire retenu que les ‘paris directs’ sont plus addictifs que les autres paris.

L’instance a dès lors annulé l’article qui interdisait aux casinos en ligne de faire de la publicité ailleurs que sur leur site.

Vers un durcissement des règles?

Unibet, qui possède une licence de classe A+ et F1+, a indiqué qu’elle continuera de se conformer aux restrictions publicitaires de l’arrêté-royal. L’entreprise se montre disposée, en dialogue avec les autres parties concernées, ‘à rechercher un nouveau modèle publicitaire durable pour les jeux de hasard dont le jeu responsable et la protection du consommateur sont au coeur de la réflexion’. Une interdiction totale de la publicité va à l’encontre de l’idée de canaliser la demande en jeux de hasard vers les sites autorisés au lieu du circuit de paris illégal.

Le ministre de la Justice Koen Geens ‘déplore cet affaiblissement des règles strictes sur les casinos en ligne car ils s’avèrent très addictifs dans la pratique’. Selon le ministre, la situation sera discutée mercredi en commission des jeux de hasard pour évaluer les conséquences dans la pratique et examiner quelles adaptations sont nécessaires à l’AR. Un durcissement des règles est une option.

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