Douze États de l’UE demandent à la Commission européenne d’accélérer le processus de fixation d’un nouvel objectif climatique pour 2030. Le but: montrer un exemple (ambitieux) lors du prochain sommet mondial sur le climat.
Selon une lettre à la Commission vue par Reuters et signée par une douzaine d’États membres, la Commission devrait présenter un plan climatique bien avant le sommet des Nations unies en novembre. Les membres veulent ainsi avoir le temps de se mettre d’accord sur un objectif final de réduction des émissions (et ce n’est pas une mince affaire).
La Commission européenne veut déjà renforcer cette année l’objectif climatique pour 2030, en imposant une réduction de 50 ou 55 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 1990, plutôt que le minimum actuel de 40 %. Mais cela ne semble pas suffire, il faut mettre la barre plus haut.
Car au niveau climatique, on est actuellement loin d’éviter la catastrophe. Les engagements actuels des pays membres nous renvoient encore au scénario d’une réchauffement d’environ 3 degrés Celsius d’ici la fin du siècle. Bien au-delà du niveau qui permettrait d’éviter les effets les plus dévastateurs du changement climatique. Le monde va droit dans le mur et doit ralentir la vitesse de l’impact.
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Un ‘élan’ pour les nations mondiales
Adressée au responsable du climat de l’UE, Frans Timmermans, la lettre indique que les discussions sur l’objectif final de l’UE pour 2030 doivent commencer… en juin, au plus tard. Il faut donc mettre les bouchées doubles, puisque la Commission devrait alors formuler ses propres recommandations avant cette échéance.
‘Nous encourageons donc la Commission européenne à présenter le plan sur l’objectif climatique de 2030 dès que possible et au plus tard en juin 2020 afin de faire avancer les discussions en temps utile’, écrivent les membres signataires, soit la France, les Pays-Bas, le Luxembourg, le Danemark, la Finlande, la Suède, l’Espagne, l’Italie, l’Autriche, le Portugal, la Slovénie et la Lettonie. Aucun signe de la Belgique.
Ils en sont pourtant persuadés: un bloc européen uni pourrait créer ‘l’élan’ nécessaire aux nations du monde pour affiner leurs ambitions en matière de climat. Encore faut-il s’unir sous la bannière européenne…
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