La France mise sur l’atome et des nouveaux réacteurs pour son approvisionnement futur en électricité. Une semaine après la présentation du plan par Macron, la date de mise en oeuvre est déjà repoussée. Sans compter les frais de financement et autres, la facture sera de 51,7 milliards d’euros. « L’éternel » retard sur un chantier d’un EPR en cours laisse déjà imaginer que les délais et les prévisions de coûts seront dépassés.
Le gouvernement français a publié un audit, concernant le déploiement des six nouveaux réacteurs de type EPR. La mise en service d’un premier réacteur « serait envisagée à l’horizon 2037 », rapporte l’AFP. En tout, la construction des six réacteurs devrait mettre 25 ans.
Il s’agit alors d’une mise à jour de la date d’entrée en service ; Macron, la semaine dernière lors de la présentation du plan de déploiement des six nouveaux EPR et d’autre projets énergétiques futurs, avait annoncé 2035, avec un début des constructions en 2028.
EDF estime qu’à partir du moment où les réacteurs entrent en service, ils auront une durée de vie de 60 ans, contrairement aux réacteurs actuels qui ont une durée de vie prévue de 40 ans, et dont certains déjà dépassent cet âge.
51,7 milliards d’euros, au moins
Le coût de ces nouveaux réacteurs est estimé à 51,7 milliards d’euros, selon l’audit gouvernemental. A cela, les coûts de financement ne sont pas encore ajoutés. 4,6 milliards d’euros pourraient encore venir s’ajouter, en cas de « difficulté de mise en oeuvre ».
Or, comme le montre le chantier de l’EPR de Flamanville, la construction d’un réacteur prend souvent (beaucoup) plus de temps, et coûte plus d’argent que ce qui était initialement prévu.