Principaux renseignements
- Les entreprises chinoises rattrapent rapidement Starlink sur le marché de l’internet par satellite.
- La Chine a lancé un nombre record de satellites LEO en 2024, et prévoit d’en déployer jusqu’à 15 000 d’ici 2030, pour atteindre un total de 43 000 satellites LEO dans les décennies à venir.
- L’expansion satellitaire de Pékin a suscité l’inquiétude des responsables politiques occidentaux quant à l’influence potentielle de la Chine sur la censure de l’internet.
Le marché mondial de l’internet par satellite fait l’objet d’une concurrence intense. Alors que Starlink d’Elon Musk détient une avance considérable grâce à son vaste réseau de satellites en orbite terrestre basse (LEO), les entreprises chinoises rattrapent rapidement leur retard et tentent de remettre en cause la domination de Starlink.
Les acteurs du satellite rivalisent pour la couverture mondiale
SpaceSail, une société basée à Shanghai et soutenue par le gouvernement de la ville, a développé ses activités de manière agressive. Elle a conclu un accord pour entrer au Brésil en novembre et serait en discussion avec plus de 30 autres pays. En décembre, SpaceSail a lancé ses services au Kazakhstan. Entre-temps, le Brésil s’est activement engagé avec SpaceSail et Project Kuiper, une entreprise financée par l’Amazon de Jeff Bezos, ainsi qu’avec le canadien Telesat, pour d’éventuels partenariats en matière d’internet par satellite.
Concurrence croissante des acteurs chinois
Starlink, qui a déployé plus de satellites LEO que tous ses concurrents réunis depuis 2020, offre l’internet à haut débit aux zones reculées, aux opérations maritimes et aux forces militaires. Cependant, Pékin considère la domination de Starlink comme une menace stratégique et a investi massivement dans des projets rivaux tout en finançant la recherche sur les constellations de satellites de suivi.
Les ambitions mondiales
La Chine a lancé un nombre record de satellites LEO en 2024, selon les données analysées par le cabinet de conseil Analysys Mason. SpaceSail prévoit de déployer 648 satellites LEO cette année, l’objectif ultime étant d’en lancer jusqu’à 15 000 d’ici 2030. Starlink exploite actuellement environ 7 000 satellites et vise à en lancer 42 000 d’ici la fin de la décennie.
La Chine se lance dans le haut débit par satellite
Le réseau satellitaire de SpaceSail, connu sous le nom de Qianfan ou « Mille voiles », représente la première offensive chinoise dans le domaine de la large bande par satellite. Trois autres constellations chinoises sont en cours de développement, Pékin visant à lancer un total de 43 000 satellites LEO dans les décennies à venir tout en investissant dans la technologie des fusées multisatellites. On pense que cette stratégie vise à s’assurer le plus grand nombre possible de créneaux orbitaux.
Inquiétudes sur l’expansion satellitaire de la Chine
Les responsables politiques occidentaux craignent que l’expansion de la présence chinoise en orbite terrestre basse n’étende l’influence de Pékin en matière de censure de l’internet. Un rapport du Conseil américain de politique étrangère a exhorté Washington à renforcer les partenariats numériques avec les pays du Sud pour contrer l’expansion satellitaire de la Chine, caractérisant Qianfan comme un élément clé de la composante spatiale de l’initiative Belt and Road de Pékin. Les critiques soutiennent que ce projet d’infrastructure de 1 000 milliards de dollars est principalement conçu pour renforcer l’influence géopolitique de la Chine.
Réponse chinoise et rayonnement international
Alors que le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré qu’il n’était pas au courant de l’expansion de SpaceSail à l’étranger et a souligné sa poursuite d’une coopération spatiale mutuellement bénéfique, SpaceSail s’est positionné comme un fournisseur d’accès internet fiable, en particulier pour les communautés éloignées et les efforts de récupération en cas de catastrophe.
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