En moyenne, les salariés souhaiteraient travailler à domicile deux jours par semaine. C’est un jour de plus que ce qui est pratiqué aujourd’hui. Dans les pays anglophones, où le travail à domicile est déjà très répandu, ce désir est grand. Et cette tendance s’étend également à des secteurs où le travail à distance était moins répandu, selon une étude réalisée par WFH Research.
Dans l’actualité : le débat sur le travail à domicile (Work From Home ou WFH en abrégé) ne faiblit pas.
- De nombreuses entreprises, y compris des géants de la technologie comme Apple, Google et Meta, exigent de leurs employés qu’ils retournent au bureau au moins trois jours par semaine.
- Elon Musk, entrepreneur en série à succès et fondateur de Tesla et SpaceX, a récemment qualifié le travail à domicile de « moralement indéfendable« . Au sein de Twitter, le travail à domicile a carrément été interdit par Musk.
- Dans les pays anglophones pourtant, où la plupart des gens travaillent déjà à domicile, le désir de le développer encore plus se fait sentir.
- La tendance s’étend également à des endroits où le travail à distance était jusqu’ici moins populaire. Les Japonais et les Sud-Coréens, qui travaillent généralement beaucoup au bureau, souhaitent maintenant avoir plus d’un quart de la semaine pour eux.
- Les Européens et les Latino-Américains souhaitent respectivement un tiers et la moitié de la semaine pour pouvoir travailler à domicile, selon l’enquête de WFH Research.
Les jeunes travailleurs risquent de prendre du retard
Zoom avant : des études menées pendant la pandémie de COVID-19 ont montré que le travail à distance était souvent plus productif que de rester au bureau.
- Mais de nouvelles recherches contredisent ces études et concluent au contraire que les bureaux restent indispensables à la productivité.
- Les travailleurs à distance seraient en fait moins productifs que leurs collègues au bureau.
- Cela s’explique notamment par une collaboration moins fluide, des coûts de coordination accrus et une réduction du capital humain due à la diminution des possibilités de retour d’information et d’apprentissage.
- Les jeunes travailleurs sont particulièrement exposés au risque d’être distancés :
- Une enquête menée par le site d’emploi américain Indeed a révélé que 82 % des personnes interrogées appartenant à la génération Z (nées entre 1996 et 2010) n’avaient jamais travaillé à temps plein dans un environnement de bureau physique.
- 85 % d’entre eux s’inquiètent d’avoir pris du retard dans l’acquisition de compétences professionnelles non techniques.
- Amanda Ferguson, docteure en psychologie, suggère que les jeunes travailleurs à distance manquent de signaux non verbaux, d’interactions sociales et d’opportunités d’observation. Cela peut avoir un effet négatif sur leur résilience et leur capacité à absorber des informations.
L’avenir restera hybride
Zoom arrière : malgré ces résultats, le travail à distance peut rendre les travailleurs plus heureux.
- Le travail à distance présente des avantages, comme celui d’éviter les trajets depuis et jusqu’au domicile, ainsi que d’accéder à un plus large éventail d’emplois.
- Mais ces avantages concernent surtout les personnes dont la carrière est bien établie.
Par conséquent, l’avenir professionnel restera probablement hybride, même si la semaine de travail s’équilibrera toujours autour de la présence au bureau.
MB