Les éléphants sont probablement capables de sentir la pluie jusqu’à une distance de 250 kilomètres, conclut une étude de la Texas A & M University. Ce phénomène pourrait expliquer les changements soudains de direction des éléphants en migration, que les scientifiques ne parvenaient pas à s’expliquer jusqu’alors.
Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont suivi 14 troupeaux d’éléphants en Namibie pendant une période de sept ans. Les animaux ont été équipés d’appareils GPS mobiles, ce qui a permis de suivre leurs mouvements avec précision grâce à la navigation par satellite. En outre, ils ont également étudié la pluviométrie de la région.
La Namibie a un climat chaud et sec, sauf au moment de la saison des pluies, qui s’étend de janvier à mars. Or, il est apparu que c’était pendant cette saison que les pérégrinations des éléphants semblaient les plus erratiques.
Les éléphants ont constamment besoin de l’eau, ce qui les incite à partir sa recherche. Comme ils sont dotés d’un sens de l’audition particulièrement développé, ils pourraient entendre des sons à très basses fréquences inaudibles pour l’homme. Les chercheurs pensent que c’est ce qui leur permettrait d’entendre les pluies sur de très grandes distances, cependant, ils n’en sont pas absolument certains. Il se pourrait qu’ils entendent le bruit des précipitations, mais ils pourraient également être guidés par le bruit du tonnerre lors d’orages. Ce dont ils sont sûrs, en revanche, c’est que c’est bien la recherche de la pluie qui motivent les changements de direction ds mammifères.
L’étude a démontré que les éléphants étaient capables d’identifier la pluie à des dizaines de kilomètres de distance. Selon certains résultats, ils auraient même été capables de reconnaître des précipitations à une distance de près de 250 km.
Selon Oliver Frauenfeld, qui a dirigé cette étude, ses conclusions pourraient aider à mieux protéger les éléphants contre le braconnage : « Compte tenu des résultats de l’étude, il sera possible de prédire quels itinéraires les éléphants pourront emprunter pour mieux les surveiller».