Dimanche soir, les démocrates américains ont voté contre le plan d’urgence proposé par le président Donald Trump pour réduire l’impact économique du coronavirus covid-19.
La principale critique porte sur les employés trop peu mentionnés, contre l’omniprésence des entreprises dans ce plan. Il réduirait l’impôt sur les sociétés, accorderait de lourds prêts aux entreprises et annulerait en partie les règles assouplies sur les congés payés.
En outre, tous les Américains recevraient automatiquement de l’argent sur leur compte (hélicoptère monétaire). Les républicains ont mis de côté 250 milliards de dollars à ces fins. Et certains employés bénéficieraient de 39 semaines d’assurance chômage. Au total, le plan coûterait environ 2.000 milliards de dollars.
Les démocrates ne sont pourtant pas satisfaits. Le vote au Sénat s’est soldé par un échec. Ils estiment que le covid-19 nécessite un plan structurel à long terme et non un afflux soudain de subventions.
Un plan moins cher
Les démocrates présentent leur propre plan, légèrement moins cher mais qui reprend certaines des mêmes idées, selon Politico. Les démocrates allouent également plus d’argent au secteur de la santé.
La date limite pour faire passer un plan pour la crise du coronavirus au Sénat, c’est ce lundi, a décidé le leader du Sénat Mitch McConnell. Cependant, la probabilité qu’un des deux plans soit voté aujourd’hui est assez faible.
Dimanche soir, il a également été annoncé que Trump prévoit de libérer des prisonniers plus âgés et ‘non violents’, afin qu’il y ait plus de place dans les prisons et que les prisonniers ne soient pas trop proches les uns des autres. Il a été averti plus tôt que le covid-19 pouvait constituer un risque pour les prisonniers.
Nouvel échec ce lundi
Après un nouveau vote ce lundi au Sénat, c’est le constat d’échec. Une procédure rapide devait récolter 60 voix, mais là encore les 49 voix républicaines n’ont pas suffi. ‘Nous sommes très proches d’un accord, très proche’, avait assuré le dirigeant démocrate Chuck Schumer, mais des négociations doivent visiblement encore être opérées, mais en coulisses.
Il ne s’agit pourtant que de la première partie d’une course d’obstacles qui s’annonce ardue : le plan doit encore passer la séance plénière au Sénat, puis à la Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates. La loi doit enfin ensuite être promulguée par Donald Trump pour entrer en application.
C’est encore et toujours les aides aux grandes entreprises qui soulèvent les inquiétudes des démocrates. Ils ne veulent pas qu’elles servent de cadeaux aux dirigeants.
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