Principaux renseignements
- Deux chats d’un élevage de volailles belge ont contracté la grippe aviaire.
- Les experts mettent en garde contre les risques mondiaux dus à l’adaptation du virus à l’homme et à son évolution rapide.
- Des mesures préventives sont indispensables pour éviter une nouvelle pandémie en Europe.
La grippe aviaire suscite des inquiétudes dans le monde entier, plusieurs cas d’infection humaine ayant été signalés aux États-Unis. En Belgique, il n’y a pas encore de cas connu de grippe aviaire, mais deux chats d’un élevage de volailles ont récemment contracté le virus, une première pour le pays. C’est ce que rapporte le Brussels Times.
Le professeur Jeroen Dewulf, épidémiologiste à la Faculté de médecine vétérinaire de Gand, souligne que si cette transmission aux chats est notable, elle ne signale pas un changement soudain dans le comportement du virus. Des cas similaires ont été observés dans d’autres pays et, pour l’instant, les infections belges restent confinées aux oiseaux. Bien que des flambées soient attendues, en particulier pendant les périodes de migration des oiseaux, la situation actuelle reste gérable.
Mutations possibles et nouveaux variants
Malgré cela, Dewulf souligne que la grippe aviaire est très dangereuse et en constante évolution. Les États-Unis ont été témoins de développements alarmants, le virus se propageant rapidement dans les exploitations laitières, infectant le bétail et posant des risques pour ceux qui consomment des produits à base de lait cru. Cette expansion vers de nouvelles espèces animales crée des « réservoirs » supplémentaires où des mutations peuvent se produire, conduisant potentiellement à de nouvelles variantes.
Dewulf établit un parallèle avec la grippe saisonnière, qui évolue constamment et nécessite des vaccinations annuelles pour lutter contre les souches en circulation. L’aspect préoccupant est l’adaptation du virus à l’homme, comme l’a montré un cas récent aux États-Unis où un patient est décédé d’une souche mutante qui s’était adaptée à son organisme. Bien que l’Europe n’ait pas encore atteint ce stade, Dewulf prévient que des scénarios similaires pourraient s’y dérouler.
Prévention et préparation
La situation actuelle fait écho aux inquiétudes suscitées par la pandémie de Covid-19 il y a cinq ans. Toutefois, contrairement aux États-Unis, où les scientifiques déclarent avoir rencontré des obstacles dans leurs efforts pour contenir le virus, l’Europe bénéficie d’une approche plus collaborative. En outre, les connaissances actuelles sur la grippe aviaire facilitent la mise au point rapide de vaccins en cas d’apparition d’une variante adaptable à l’homme.
Dewulf reste optimiste quant à la prévention d’une nouvelle pandémie majeure en Europe, soulignant l’importance des mesures préventives. Il se dit préoccupé par la situation aux États-Unis et invite à la prudence et à une action rapide pour atténuer les risques.
Les lignes directrices actuelles de la Belgique mettent l’accent sur des pratiques alimentaires sûres, déconseillant tout contact avec des oiseaux morts et encourageant le signalement de telles rencontres aux autorités compétentes. Les protocoles d’élimination appropriés comprennent le port d’équipements de protection tels que des gants et des masques lors de la manipulation des carcasses. Les personnes dont le système immunitaire est affaibli doivent éviter tout contact avec des oiseaux malades ou morts. Il est également conseillé aux propriétaires d’animaux de garder leurs animaux à l’écart des animaux sauvages potentiellement infectés et de consulter un vétérinaire s’ils présentent des symptômes tels que fièvre, inflammation, écoulement nasal ou problèmes neurologiques.
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