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Les leçons de Warren Buffett et Charlie Munger : voici les déclarations fortes des deux stars de la finance lors du « Woodstock du capitalisme »

Les leçons de Warren Buffett et Charlie Munger : voici les déclarations fortes des deux stars de la finance lors du « Woodstock du capitalisme »
Warren Buffett (l.) en Charlie Munger (r.) – JOHANNES EISELE/AFP via Getty Images

Samedi dernier a eu lieu l’assemblée annuelle des actionnaires de Berkshire Hathaway, aussi appelée « Woodstock du capitalisme ». Il s’agit du conglomérat de Warren Buffett (92 ans) et de son bras droit Charlie Munger (99 ans). Les investisseurs viennent de loin pour écouter la sagesse de l’Oracle d’Omaha et de son comparse de toujours.

Pourquoi est-ce important ?

Warren Buffett est parfois considéré comme l'investisseur le plus prospère au monde. Les actionnaires viennent non seulement pour obtenir des conseils d'investissement de la part de cet homme de 92 ans, mais aussi pour bénéficier de sa sagesse. Buffett et Munger ont parlé, entre autres, de l'IA, d'Apple, d'Elon Musk, de la crise bancaire et du dollar.
L’assemblée générale de Berkshire Hathaway ce samedi. Photo : David Williams/Bloomberg via Getty Images

Intelligence artificielle

  • Buffet et Munger ne sont pas très enthousiastes à l’égard de l’IA. Ils sont convaincus que l’intelligence à l’ancienne fonctionne aussi très bien. « Nous verrons de plus en plus de robots dans le monde », explique Munger. « Mais personnellement, je suis sceptique quant à certains aspects de la hype médiatique autour de l’IA. »
  • « L’IA va changer le monde », admet Buffett. « Mais elle ne l’emportera pas sur l’intelligence humaine. »

Apple

  • On sait depuis longtemps que Buffett est un fan d’Apple. Lors de la réunion, il a à nouveau encensé la firme à la pomme.
  • « Je sais où sera Apple dans cinq ou dix ans, ce qui n’est pas le cas des constructeurs automobiles », a-t-il déclaré.
  • « Apple est différente, différente de toutes les entreprises de notre portefeuille. »

Occidental Petroleum

  • Des rumeurs ont circulé selon lesquelles Berkshire prendrait une participation majoritaire dans Occidental Petroleum. Buffett a démenti cette information.
  • « Il y a des spéculations selon lesquelles nous prendrions le contrôle, mais ce n’est pas ce que nous allons faire… Nous ne saurions pas quoi en faire », rétorque-t-il.
  • Berkshire détient déjà plus de 20% des actions d’Occidental Petroleum.

Énergie renouvelable

  • « Même si l’on ne tient pas compte du changement climatique, il est logique de passer aux énergies renouvelables », explique Munger.
    • Une série d’actionnaires s’attendaient d’ailleurs à plus d’engagements sur le plan climatique et de la diversité, mais les propositions n’ont pas été retenues.

L’Asie

  • Les marchés asiatiques ont également été abordés. Buffett et ses collègues sont des adeptes du Japon et des cinq sociétés commerciales dans lesquelles ils ont acheté des actions.
    • « Nous n’en avons pas encore fini avec le Japon », lance Buffett.
  • Concernant les politiques monétaires : « Au Japon, tout le monde est censé avaler et faire avec », compare Munger. « Aux États-Unis, nous nous plaignons. »
  • Les tensions entre la Chine et les États-Unis ont aussi été abordées. « Ce conflit est stupide, stupide, stupide », regrette Munger.

La dédollarisation

  • « Il est stupide de penser que les jetons numériques ou le Bitcoin remplaceront le dollar », explique Buffett. « Il est également stupide de continuer à imprimer de l’argent. » Néanmoins, Buffett est convaincu que le dollar restera la monnaie de réserve par excellence.
  • « Nous sommes la monnaie de réserve, je ne vois pas comment une autre monnaie pourrait devenir la monnaie de réserve », se demande Buffett.

La crise bancaire

  • Buffett et Munger ont été sévères à l’égard des responsables des banques en faillite. Selon Buffett, « il devrait y avoir une punition » pour les directeurs et les gestionnaires responsables des banques.
  • « Les déposants peuvent être sûrs que leur argent est en sécurité, étant donné le soutien du gouvernement », estime-t-il. Mais « le message était très mauvais ».

Elon Musk

  • Musk a réussi en se lançant dans les extrêmes. « Il se surestime », explique Munger. « Mais il a beaucoup de talent ».
  • « Il aime relever des challenges impossibles », ajoute-t-il. « À l’inverse, Warren et moi recherchons un travail facile que nous pouvons identifier. »
  • « Nous ne voulons pas être en concurrence avec Musk », ajoute Buffett. « Nous ne voulons pas échouer à ce point », ajoute Munger.

Puis quelques conseils de vie

  • « Vous devriez écrire votre rubrique nécrologique et ensuite essayer de trouver comment vous y conformer… », propose Buffett en guise de leçon de vie.
  • Il souligne l’importance de la gentillesse. « Je connais des gens riches qui sont morts sans amis. »
  • Par ailleurs, Buffett réaffirme que le Canadien Greg Abel (60 ans), qui prend déjà aujourd’hui des décisions clés au sein de Berkshire, lui succédera.

Résultats trimestriels

Zoom arrière : Berkshire a aussi annoncé ses chiffres trimestriels ce samedi.

  • Le conglomérat enregistre un bénéfice de plus de 8 milliards de dollars sur le premier trimestre de l’année. C’est une hausse de 12% par rapport à il y a un an. Une hausse notamment portée par les compagnies d’assurance que le groupe détient.

(CP)

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