L’économie des petits boulots produit principalement des personnes pauvres

Ces cinq dernièresannées, le nombre de personnes participant à la « gigeconomy » ou « économie des petits boulots » aconsidérablement augmenté, selon une nouvelle étude de l’InstitutJP Morgan Chase. Cette étude indique par ailleurs que les personnesqui participent à cette économie ne génèrent généralement pasun revenu suffisant pour subvenir à leurs besoins.  

Pour aboutir à cesconclusions, JP Morgan Chase a suivi quelques 39 millions de comptesbancaires anonymes aux Etats-Unis. Durant la période écoulée, lacroissance de la gig economy a largement été stimulée par lenombre croissant de personnes travaillant pour des services telsqu’Uber et Lyft, rapporte Business Insider.

Néanmoins, les résultatsde ces activités ont chuté au cours des cinq dernières annéesalors que davantage de personnes ont commencé à y participer. Enmoyenne, les personnes participant à l’économie collaborative viaces services n’ont perçu que 828 dollars par mois, soit 20% de plusqu’il y a cinq ans.

Travail temporaire

« Le travail detransport indépendant n’offre pas une perspective prometteuse pourceux qui cherchent à générer suffisamment de revenus pour leslibérer de l’emploi traditionnel », a expliqué Diana Farrell,directrice de l’Institut JP Morgan Chase. « Au lieu de cela,pour la grande majorité des participants, ces services offrent dutravail temporaire, généralement entre deux emplois. »

L’étude a montré qu’enmars de cette année, 1,6% des comptes étudiés avaient des revenusd’au moins un des services d’économie collaborative, contreseulement 0,3% au premier trimestre de 2013. Parallèlement, toujoursen mars, 4,5% des comptes avaient perçu des revenus de l’un de cesservices l’année précédente, contre moins de 2% au cours del’année précédant septembre 2013.

Selon les chercheurs,quelques deux millions de ménages participent à ces services surbase mensuelle et 5,5 millions de ménages à un moment donné aucours de l’année écoulée.

Les services de transportdominent l’économie de partage

Selon le rapport, l’augmentation de la participation à la « gigeconomy » peut être attribuée principalement aux servicesde transport tels qu’Uber et Lyft. Les services de transport sontdevenus l’activité la plus populaire de l’économie collaborativeparmi les titulaires de compte en juin 2015. La partie des comptesqui perçoivent des revenus de ces services sur une base mensuelleest maintenant de 1%, ce qui dépasse scores combinés de tous lesautres domaines de l’économie collaborative.

Au cours de la période d’étude,la grande majorité des comptes ont perçu des revenus de cesservices en trois mois ou moins. Seuls 41,7% des comptes ont perçudes revenus de services de transport au moins quatre mois pendantl’année. Seuls 12,5% ont perçu des revenus de services de transportau moins durant dix mois pendant l’année.

« La raison de cetteactivité limitée peut être attribuée aux revenus modestesgénérés », suggère Diana Farrell. « En moyenne, unparticipant à cette économie reçoit un revenu mensuel de 828dollars, contre 688 dollars il y a cinq ans. Il y a trois ans,cependant, un pic de 1.006 dollars avait été enregistré. Rarement,on dépasse un revenu annuel de 10.000 dollars, soit un montant bien en dessous duseuil de pauvreté. « 

Location

En 2013, le revenu mensuelmoyen des services de transport pour les titulaires de comptes étaitde 1.469 dollars. Au premier trimestre de 2014, la moitié descomptes ayant participé à des services de transport ont rapportéplus de 900 dollars par mois. Toutefois, cette proportion est tombéeà un quart des comptes au cours du premier trimestre de cette année.

Au début de la périoded’étude, les comptes qui tirent le plus de revenus des services detransport ont perçu 4.000 dollars par mois. Mais à la fin de lapériode d’étude, ces comptes ne percevaient plus que 2.500 dollarsmois. 

L’étude a égalementmontré que la participation à d’autres secteurs de l’économiecollaborative est restée relativement stable au cours des cinqdernières années. L’économie de partage en dehors destransports suscite peu d’intérêt, même si ces autres activitéspourraient s’accroître.

Seul le crédit-bailoffrait un revenu substantiel en moyenne, passant de 1.030 dollarspar mois en 2013 à 2.113 dollars par mois en mars de cette année.Le top 10% des comptes qui ont participé au secteur de la location agagné plus de 4.500 dollars par mois

Néanmoins, le crédit-bail représentait à peine 0,2% de tous lescomptes bancaires. « Pour louer quelque chose, une pièce, unemaison ou un bateau, vous devez posséder un bien en premier lieu », 

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