Le chiffre d’affaires des GAFA (acronyme qui désigne les 4 géants américains du secteur de la technologie : Google – Apple – Facebook et Amazon) s’élève à 316 milliards de dollars et si ce groupe était une économie, elle serait la 35ème du monde, à égalité avec le Danemark. La valorisation boursière totale des Gafa atteint 1675 milliards de dollars, soit 160 milliards de dollars de plus qu’en février dernier.
“Une rivalité qui pourrait avoir un impact énorme sur notre société, quand l’Etat perd des missions sociales importantes dans des plateformes comme Twitter, Facebook et Google et que sa souveraineté est compromise.”
Facebook a maintenant plus de membres que la population de la Chine et de plus en plus de personnes utilisent Facebook sans avoir l’impression d’en faire partie. Au Royaume-Uni, par exemple, vous pouvez payer votre location via Facebook ou présenter vos devoirs à un groupe Facebook spécialement créé dans ce but. “Facebook sait qui nous sommes beaucoup mieux que toute institution de l’Etat”, écrit l’auteur David Kirkpatrick dans son livre “The Facebook Revolution”.
“Ces nouveaux centres de pouvoir (une seconde série d’entreprises, désignée par l’acronyme Natu, c’est à dire Netflix, Airbnb, Tesla et Uber, est prête à se joindre aux Gafa) organisent leurs réseaux transnationaux dans un environnement totalement différent – et souvent beaucoup plus efficace – que les Etats-nations classiques”, conclut l’hebdomadaire allemand.
“Ces réseaux continuent de saper la souveraineté des Etats parce qu’ils sont détenus par un groupe de libertariens qui est convaincu que l’Etat n’est rien de plus qu’une machine ennuyeuse et obstructive.”