Une nouvelle étude américaine avance que le vaccin contre la rougeole, la rubéole et les oreillons (RRO) pourrait entraîner un risque moindre de développer une forme grave du Covid-19.
Une étude observationnelle publiée en septembre dans la revue Allergy avançait que les personnes vaccinées contre la rougeole, la rubéole et les oreillons présentaient moins de risques de développer une forme grave du Covid-19. Ces premières conclusions sont aujourd’hui confortées par une nouvelle étude publiée dans mBio, une revue scientifique en libre accès publiée par l’American Society for Microbiology. Ces travaux, qui portaient sur un échantillon de 80 sujets, doivent toutefois encore être confirmés par des recherches plus larges.
‘Nous avons constaté une corrélation inverse statistiquement significative entre les niveaux d’anticorps IgG des oreillons et la gravité du Covid-19 chez les personnes de moins de 42 ans qui ont été vaccinées avec le RRO II’, affirme Jeffrey E. Gold, auteur principal de l’étude. Il estime, dans des propos relayés par l’agence Reuters, que ces nouvelles conclusions ‘pourraient expliquer pourquoi les enfants ont un taux de cas de COVID-19 beaucoup plus faible que les adultes, ainsi qu’un taux de mortalité beaucoup plus faible’.
‘Un vaccin sûr avec très peu d’effets secondaires’
Le vaccin RRO II, développé par le laboratoire Merck, contient la souche Edmonston de la rougeole, la souche Jeryl Lynn (niveau B) des oreillons et la souche Wistar RA 27/3 de la rubéole, rappelle l’étude. ‘La majorité des enfants reçoivent leur premier vaccin RRO vers 12 à 15 mois et un second de 4 à 6 ans’, précise encore Jeffrey E. Gold. En Belgique, la première dose est administrée à 12 mois et la seconde vers 7-8 ans.
‘Le vaccin RRO II est considéré comme un vaccin sûr avec très peu d’effets secondaires’, explique de son côté le microbiologiste et co-auteur de l’étude David J. Hurley. ‘S’il présente l’avantage ultime de prévenir l’infection par le Covid-19, d’empêcher sa propagation, d’en réduire la gravité, ou une combinaison de ces éléments, il s’agit d’une intervention à très haut rendement et à faible rapport de risque’, affirme-t-il dans des propos rapportés par le site français Pourquoi Docteur.
En conclusion, le microbiologiste estime donc qu’il ‘serait prudent de vacciner les personnes de plus de 40 ans, qu’elles aient déjà ou non des titres sériques élevés de RRO.’
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