Si les différents vaccins contre le Covid-19 ont été autorisés, c’est parce qu’il a été prouvé qu’ils protègent contre les symptômes provoqués par le virus. À présent, il semble de plus en plus certain que le produit – du moins celui de Pfizer – bloque aussi la transmission. Ce qui est une très bonne nouvelle.
Après le ministère israélien de la Santé, c’est au tour de l’Université de Cambridge de l’annoncer: le vaccin Pfizer s’avère redoutable pour contrer la transmission du Covid-19. Pour avancer cette affirmation, l’université britannique se base sur les chiffres de son hôpital, l’Addenbrooke’s Hospital.
‘Nos résultats montrent une réduction considérable du taux de tests de dépistage positifs chez les travailleurs de la santé asymptomatiques après une seule dose du vaccin Pfizer-BioNTech’, a déclaré le Dr Nick Jones, spécialiste des maladies infectieuses à l’hôpital universitaire de Cambridge, qui a codirigé l’étude.
Concrètement, les chercheurs de Cambridge ont analysé les milliers de tests effectués auprès du personnel de l’hôpital. Du côté des travailleurs non-vaccinés, ils ont relevé un taux de positivité de 0,80%. Chez les vaccinés, ce taux a chuté à 0,32% dans les 11 jours suivant une première injection du vaccin Pfizer. Il a même atteint les 0,20% dans les 12 jours ou plus suivant la vaccination, soit quand le vaccin est théoriquement censé commencer à délivrer tout son effet protecteur.
Autrement dit, après douze jours, la première dose du vaccin Pfizer réduit de quatre fois les risques d’infection, et donc de transmission.
‘C’est une excellente nouvelle – le vaccin Pfizer ne protège pas seulement contre le SRAS-CoV-2, mais aide également à prévenir l’infection, réduisant ainsi le risque de transmission du virus à d’autres personnes’, a commenté le Dr Mike Weekes, autre coauteur de l’étude.
Le Dr Weekes a tout de même tenu à rappeler que ‘le vaccin n’offre pas une protection complète pour tout le monde’ et que, en l’état, les mesures sanitaires traditionnelles (masque, distanciation sociale, etc) devaient rester en vigueur.
La 3e bonne nouvelle de la semaine
L’étude de Cambridge et ses résultats doivent encore faire l’objet d’un examen indépendant par d’autres scientifiques, mais ils ont été publiés en ligne sous forme de prépublication ce vendredi.
Quoi qu’il en soit, cette annonce a déjà été saluée par des scientifiques extérieurs à l’université. ‘Voir une telle réduction des taux d’infection après une seule dose du vaccin Pfizer est très impressionnant et montre que la vaccination offre vraiment un moyen de sortir des restrictions actuelles et un avenir bien plus prometteur’, s’est réjoui lJonathan Ball, professeur de virologie moléculaire à l’Université de Nottingham, interrogé par The Independent.
Ces nouvelles encourageantes s’additionnent à l’annonce faite mercredi par Clalit Health Services, l’un des plus gros organismes de santé d’Israël. Portant sur 1,2 million d’Israéliens, cette étude avait permis d’établir que le vaccin Pfizer – avec deux doses – a réduit de 94% les cas symptomatiques du Covid-19, de 92% les cas graves de la maladie, et de 87% les hospitalisations.
Plus tôt cette semaine, le ministère israélien de la Santé a annoncé que deux doses du vaccin Pfizer réduiraient la transmission du Covid-19 de 89,4%. Notons que, là aussi, l’étude doit encore être soumise à l’évaluation des pairs.