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Le signe d’un marché qui souffre : les remises se multiplient sur les voitures électriques

Le signe d’un marché qui souffre : les remises se multiplient sur les voitures électriques
Le chancelier allemand Olaf Scholz discute avec des ouvriers lors d’une visite de la ligne de production de voitures électriques à l’usine automobile Ford, le 12 juin à Cologne. (Photo by Lukas Schulze/Getty Images)

Après avoir explosé ces trois dernières années, les ventes de véhicules électriques se contractent. Avec le ralentissement de l’économie mondiale, Tesla a lancé une guerre des prix, désormais suivie par tout le secteur. Le calcul est simple, mais il fait mal aux constructeurs : réduire ses marges pour relancer les ventes. Cela mène à de nombreuses réductions.

Pourquoi est-ce important ?

Dans la marche forcée vers le transport électrique, les années post-covid ont été marquées par une énorme inflation. Les problèmes dans les chaînes d'approvisionnement ont fait s'envoler les prix des voitures, et en particulier des voitures électriques. Cette brutale hausse des prix s'est arrêtée cette année. Les constructeurs n'ont pas d'autres choix.

Dans l’actu : les voitures électriques sont de moins en moins chères.

  • Les données compilées par HSBC montrent que les constructeurs automobiles sont obligés de brader les véhicules électriques cette année, alors que les listes d’attente étaient interminables les deux dernières années.
  • Aux États-Unis, les remises sur les véhicules électriques atteignent en moyenne 10%. Au Royaume-Uni : 11%. En Allemagne : 7%, alors qu’elles étaient inexistantes il y a quelques mois. Sur certains modèles, les réductions sont bien plus importantes :
    • En Allemagne, le mois dernier, il y avait 20% de remises sur une BMWi4 ou encore 11% sur la Dacia Spring, qui est pourtant l’entrée de gamme.
    • Au Royaume-Uni, la Fiat 500 électrique et la Peugeot 209e – deux modèles de Stellantis – bénéficient toutes deux d’une réduction de 22%. La Volkswagen ID.3 est bradée de 12%.
    • Aux États-Unis, Tesla, Hyundai ou encore Ford accordent des remises de plusieurs milliers d’euros.

Le contexte : Le ralentissement mondial est là.

  • Volkswagen a annoncé une baisse de ses commandes en Europe de moitié en un an : de 300.000 à 150.000. Ce ralentissement pousse l’entreprise à retarder l’ouverture d’une usine à batteries en Europe.
  • General Motors (GM) a abandonné son objectif de produire 400.000 véhicules électriques entre 2022 et mi-2024.
  • Ford a lui reporté son objectif de produire 600.000 VE par an de 2023 à 2024.
  • Toyota a tout juste réduit de 40% ses prévisions de ventes de VE pour cette année, les faisant passer à 123.000 unités. 
  • Même Tesla souffre. Face à la hausse des coûts de production, le bénéfice net au 3e trimestre a chuté de 44% par rapport à l’année dernière. La production et les livraisons ont marqué le pas.
  • Tesla a été le premier à déclencher la guerre des prix. Car l’entreprise détenait l’une des marges les plus élevées du secteur. Cela a fait mal à toute la concurrence, y compris en Chine.
    • Tesla attaque fort et prévoit de construire une Tesla à 25.000 euros dans les prochaines années.
  • Mais un acteur en particulier résiste de manière insolente. Le constructeur BYD a dépassé Volkswagen pour s’établir marque n°1 en Chine et menace même désormais de voler la couronne à Tesla à l’échelle mondiale en matière de véhicules électriques.
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